Un but sur penalty a suffi au bonheur des sud-Africains 21 ans après le sacre du Orlando Pirates contre la JS Kabylie, le Mamelodi Sundowns remporte la Supercoupe de la CAF en battant le Tout Puissant Mazembe (1-0) et rapporte le titre en Afrique du Sud. Le Mamelodi Sundowns, vainqueur surprise de la Ligue des champions, s'est offert la Supercoupe de la CAF avant-hier soir en battant à Pretoria le Tout Puissant Mazembe (1-0), lauréat de la Coupe de la CAF. Ricardo Nascimento a offert sur penalty la victoire aux «Brazilians». Aucun club sud-africain n'avait plus remporté le titre depuis 21 ans. La belle histoire du Mamelodi Sundowns aura donc perduré jusqu'en Supercoupe de la CAF. Et dire que cette équipe n'aurait jamais été là sans l'éviction de l'AS Vita Club en Ligue des champions il y a quelques mois... Mais il semblait écrit que les joueurs de Pitso Mosimane devaient vivre leur rêve jusqu'au bout. Comme le veut la coutume, c'est dans l'antre du vainqueur de la Ligue des champions que s'est déroulé ce match. Le Tout Puissant Mazembe, vainqueur de la Ligue des champions en 2015 et de la Supercoupe de la CAF en 2016, a donc dû se déplacer à Pretoria pour se mesurer au Mamelodi Sundows, lauréat de la Ligue des champions 2016 en octobre dernier contre Zamalek. Les Sud-Africains pouvaient compter sur le soutien de leur public ce samedi face aux Congolais, vainqueurs de la Coupe de la confédération en novembre dernier contre le MO Béjaïa. Au Loftus Versfeld Stadium, le Mamelodi Sundowns prend vite ses marques sur une pelouse de piètre qualité. Dans le jeu, ce sont les Sud-Africains, vêtus de leur habituelle tunique jaune, qui dictent le tempo et dominent les débats. Le Tout Puissant Mazembe manque toutefois de donner une leçon de réalisme aux «Brazilians». A la 20e minute de jeu, Ben Malango file en contre pour s'offrir un duel avec Denis Onyango. Gêné par le retour d'un défenseur, l'attaquant trouve le poteau une première fois. Le cuir lui revient et Malango tente à nouveau sa chance. Onyango se détend et dévie le ballon... une nouvelle fois sur le poteau! Les Corbeaux, bien que dominés, ratent une belle opportunité. La seconde période s'inscrit dans la continuité de la première à une différence près: le Mamelodi Sundowns se fait plus dangereux dans le camp du TP Mazembe. Déjà bien sollicité durant le premier acte, le portier Sylvain Gbohouo se livre à un véritable show qui crispe les fans sud-africains. Imperturbable, le gardien répond avec autorité à chaque tentative. A la 70e, il reste solide et contre la frappe de Samuel Mabunda. Les vainqueurs de la Ligue des champions sont encore plus frustrés à la 78e: dans la surface, Percy Tau hérite du cuir, slalome entre les tacles et allume une énorme frappe à bout portant. Il n'est qu'à six mètres de la ligne, mais l'attaquant est quand même mis en échec par un Sylvain Gbohouo génial. Le scénario et l'expérience du Tout Puissant Mazembe font alors planer un gros sentiment de doute dans les rangs sud-africains. A force de gâcher, on peut être puni: c'est ce qui a failli se produire en première période d'ailleurs. Mais les Congolais se mettent à la faute. Dans les 10 dernières minutes, Issama Mpeko retombe dans ses travers et accroche le capitaine Hlompho Kekana dans la surface. Le penalty est indiscutable. Comme un symbole, le Brésilien Ricardo Nascimento se présente face à Sylvain Gbohouo: le tir est puissant et le contre-pied est parfait, le Mamelodi Sundowns prend l'avantage (83e). Il ne le cédera pas dans les quelques minutes restantes. Après avoir dépossédé les Congolais de la Ligue des champions, les «Brazilians» s'emparent cette fois du trophée récompensant le plus performant des clubs africains. Un joli chapitre final pour un parcours de rêve.