Les 60 sinistrés du séisme de 2003 de Dergana toujours dans l'expectative d'un logement à Sebala (Draria) A qui faut-il donc s'adresser maintenant? Apparemment tous les recours possibles ont été épuisés par les 60 sinistrés du tremblement de terre de 2003 de Dergana (W. Boumerdès), auxquels avait été promis un relogement dans le site des 220 logements de Sebala (Draria). A ces 60 bénéficiaires d'une promesse de logement sur ce même site, sont venus s'ajouter 160 familles du même secteur de travail, à savoir le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs). On compte également la direction du logement et de la restructuration des quartiers de la wilaya d'Alger (Darq) qui leur a «promis» une prompte solution à leur cas désespéré d'attributaires de logements. Ces derniers se sentent lésés dans leur droit le plus élémentaire qui est d'offrir un toit à leurs enfants. Ces protestataires sinistrés ont sacrifié leurs économies, vendu leurs bijoux et misé sur ce projet. Ils n'ont eu de cesse de clamer leur désarroi depuis 2006, date du lancement des 220 logements de Sebala «promis pour mars 2009» après le séisme qui a fortement touché les immeubles de la cité où ils devaient être logés à Dergana. Maintes promesses leur avaient été formulées depuis, tant par le wali d'Alger Abdelkader Zoukh, que par les ministres de l'Enseignement supérieur et de l'Habitat, mais en vain. L'autre promesse non tenue à ce jour également, et le remplacement de ce site promis, par 160 logements à Chéraga à l'endroit des «Grands Vents» en 2006 tandis que pour les 60 logements des sinistrés, rien! Ces bénéficiaires, dont la moyenne d'âge gravite autour de 50 ans, ont frappé à toutes les portes pour obtenir réparation à cette «injustice» qu'ils assimilent à une indicible «hogra». De nombreux rassemblements «pacifiques», une dizaine environ, arguent-ils, ont eu lieu devant la wilaya d'Alger, la Darq, maître d'ouvrage de ce site, et devant le ministère (2013) de tutelle, ce, sans réaction positive aucune de la part des autorités concernées. Récemment, en 2015, deux autres regroupements pour dénoncer la «hogra» dont ils font l'objet, eurent lieu devant la direction du logement d'Hussein-Dey (Brossette). Les protestataires sont privés de carte électorale, regrettent-ils, faute d'adresse fixe pour pouvoir accomplir leur devoir de citoyens! Tout au long de cette lancinante et désespérée attente, quatre bénéficiaires, sont décédés alors que nombreux ont pris leur retraite sans qu'ils aient offert un toit à leur progéniture. Il nous a également été signalé que de nombreux candidats aux logements Aadl (2001 et 2002) et LSP se sont désistés après ces promesses, hélas non tenues. Sur le site de cette cité «fantôme», le moins que l'on puisse dire, se dressent des carcasses d'immeubles inachevés comme cette tour de 9 étages dont un seul étage est «en voie» de construction... Pourtant, le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, avait, alors qu'il était président de la commission de logement régionale des personnels des universités du Centre de 2011 à 2016, signé les décisions de logement de ces travailleurs a-t-on rappelé au journaliste de L'Expression venu hier constater et rapporter les faits de cet important sit-in tenu aux abords de la cité «fantôme» de Sebala dont la réalisation a été officieusement abandonnée par la société de réalisation Batigec qui avait été rachetée par le groupe Condor.