Deux cent vingt enseignants et travailleurs, exerçant dans différents établissements universitaires de l'Algérois, affectés au site des 220-Logements de Sebbala (Draria), sont désespérés d'attendre encore les logements "promis", certains depuis 2003. Dans une lettre ouverte aux plus hautes autorités du pays, ils appellent ces dernières à "intervenir en urgence", pour faire valoir leur droit d'avoir "tout simplement un toit". D'ailleurs, ils relèvent, à ce propos, que le logement, essentiel pour "la stabilité (de) l'universitaire", est également "un outil de travail nécessaire pour la formation des élites". Mais, ce n'est pas tout, puisque les signataires de ladite lettre, dont 60 enseignants sinistrés de la cité de Dergana, touchés par le tremblement de terre du 21 mai 2003, évoquent "le calvaire" qu'ils vivent déjà depuis plusieurs années. Ils déplorent ainsi "le retard flagrant" dans la réalisation des logements, alors que les travaux ont démarré l'année suivante et devaient s'achever en mars 2009. Pire, près d'une décennie après, la réalisation du projet est "inachevée" et, actuellement, "les travaux sont à l'arrêt", précisent-ils, avant de noter que les promesses faites par le ministère de tutelle (Mesrs), la Direction du logement, la wilaya d'Alger, la Direction de l'aménagement et de la restructuration des quartiers de la wilaya d'Alger (Darq) et même la société Batigec, chargée de la réalisation du site (mais qui a été rachetée par le groupe Condor en 2014), sont "toutes non tenues et non respectées". Les enseignants et travailleurs dans le secteur de l'enseignement supérieur révèlent, en outre, dans la lettre ouverte, dont une copie a été transmise à Liberté, que toutes les actions qu'ils ont entreprises pacifiquement (journées de protestation et rassemblements), dont la dernière date du 17 septembre dernier, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'urgence de leur situation et afin de susciter les interventions nécessaires, n'ont rien apporté de concret à ce jour. Sinon, toujours des promesses et l'attente. Face à cette "grave situation" qui dure depuis 12 ans, qui risque de perdurer et qui affecte inévitablement les détenteurs de "décisions officielles de préaffectation" au site des 220-Logements de Sebbala et leur famille, il est demandé aux plus hautes autorités du pays de se pencher sur leur cas, en vue de leur trouver un toit dans les meilleurs délais. H .A.