La mission d'affaires, axée sur l'agriculture et la construction Le diplomate algérien n'a pas manqué de souligner dans sa présentation que les constats des pseudos experts qui prédisent «les pires perspectives» pour l'Algérie «sont loin de la réalité». La capitale algérienne verra un ballet d'investisseurs américains en automne prochain. Cette mission d'hommes d'affaires US est prévue du 1er au 4 octobre. Elle sera focalisée sur l'investissement dans plusieurs secteurs prometteurs en Algérie comme la construction, la santé, l'agriculture, les infrastructures en plus du secteur de l'énergie, où les compagnies américaines sont déjà présentes en Algérie. C'est ce qui a été annoncé à l'issue d'une rencontre qui a réuni l'ambassadeur d'Algérie à Washington, Madjid Bouguerra et la communauté d'affaires américaine, organisée par le groupe américain Spectrum et le Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc). C'est à l'occasion de cette même rencontre que Madjid Bouguerra a instruit les porteurs de projets us de l'énorme potentiel d'investissement que recèle l'Algérie. Il a évoqué à ce propos des mesures inédites instaurées par les plus hautes autorités du pays, notamment le président de la République Abdelaziz Bouteflika, lesquelles visent à promouvoir l'investissement étranger en Algérie. L'ambassadeur a d'ailleurs indiqué que le gouvernement et en application des orientations du chef de l'Etat, a engagé durant les deux dernières années des réformes pour atténuer l'impact de la baisse des cours du pétrole et mettre en place un nouveau modèle de croissance qui va réduire significativement la dépendance de l'Algérie aux hydrocarbures. Les mesures mises en place offrent, à ce titre, d'énormes opportunités d'investissement aux entreprises étrangères qui veulent les saisir, a-t-il précisé aux représentants d'une vingtaine de compagnies américaines présents à cette rencontre. Le diplomate algérien n'a pas manqué de souligner dans sa présentation que les constats des pseudos experts qui prédisent «les pires perspectives» pour l'Algérie «sont loin de la réalité», offrant une image erronée de la situation du pays. Si l'Algérie a enregistré une baisse de 50% de ses revenus, elle a cependant accumulé d'énormes ressources qui lui ont permis d'atténuer l'impact du choc pétrolier, a-t-il relevé tout en mettant en exergue le faible niveau d'endettement et le niveau des réserves de changes confortable ayant contribué à stabiliser la situation macroéconomique de l'Algérie qui tend à devenir un pays émergent. Se référant aux derniers rapports et constats de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale, Madjid Bouguerra a indiqué que l'Algérie constituait un bon exemple en matière de politique budgétaire, alors que son économie devrait connaître une croissance appréciable de 3,9% en 2017. «Ce n'est pas pour se vanter de dire que l'Algérie s'en est mieux tirée que les autres pays pétroliers, c'est encore une réalité: l'Algérie a soigneusement géré ses ressources naturelles et financières et investi judicieusement en poursuivant la consolidation de son rôle comme un pays stable et fort», a-t-il déclaré. A ce propos, il a mentionné que l'Algérie a démontré avec succès ses capacités à maintenir la sécurité tout au long de ses frontières et partant à renforcer la sécurité dans la région tout en s'engageant dans la restauration de la paix au Mali et en Libye. Evoquant les relations algéro-américaines, l'ambassadeur a indiqué qu'elles sont «fortes, variées, dynamiques, concrètes et promises à un avenir meilleur», en relevant au passage la coopération entre les deux capitales dans les domaines militaire, commercial et sécuritaire. Notons que la rencontre a constitué l'occasion pour les représentants de deux compagnies, Anadarko et AIAG, d'évoquer leurs expériences d'investissements en Algérie. En marge de cette présentation, l'ambassadeur Bouguerra s'est entretenu avec les représentants de quatre compagnies américaines concernant leurs intentions d'investissements en Algérie. Rappelons qu'un road show a été organisé par le Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc) en collaboration avec les ambassades respectives des deux pays et le Forum des chefs d'entreprise. La mission d'affaires, axée sur l'agriculture et la construction, comprenait deux étapes, à savoir en Californie et au Nevada, a indiqué Smaïl Chikhoune président d'Usabc. «Le choix de ces deux secteurs a été motivé par les besoins du marché local algérien ainsi que par les orientations du gouvernement en matière de développement économique», a-t-il expliqué. En Californie, l'Usabc avait prévu des rencontres avec des chefs d'entreprise américains et des visites de sites d'élevage bovin, d'arboriculture, de cultures céréalières et des unités de transformation de lait. Le déplacement s'était poursuivi dans l'Etat du Nevada où les opérateurs algériens étaient au rendez-vous avec l'un des plus grands salons de la construction au monde, Conexpo.