Le chômage des jeunes fait des ravages. La commune de Timizar est située dans la daïra de Ouaguenoune à une trentaine de km au nord-est du chef-lieu de wilaya: Tizi Ouzou. Comprenant 54 villages et hameaux, la commune compte environ 35.000 âmes. Au niveau du chef-lieu de commune, Souk El-Had, l'on se rend compte du dénuement de cette commune et de la profonde ruralité qui la frappe. Le bureau de poste sollicité par de nombreux usagers, présente quotidiennement un terminal-visu pour le retrait d'argent toujours en panne, obligeant les citoyens à faire le déplacement soit à Tizi Ouzou, soit sur Fréha pour retirer un peu d'argent. La polyclinique située au chef-lieu de commune semble faire face à de nombreuses demandes de la population. Alors que pour ce qui concerne le téléphone, seuls le bureau de poste et l'APC sont dotés de cette commodité. Il reste que les citoyens semblent ne demander que l'eau qui reste depuis la nuit des temps le problème majeur dans cette région. Les citoyens achètent en cette période, pourtant à peine sortie de l'hiver, la citerne d'eau potable de 3.000 litres à 1.000 DA. Bien heureux ceux qui possédent un puits mais tout le monde n'est pas «logé à la même enseigne». A Timizar comme ailleurs dans toutes les communes de Kabylie, le chômage des jeunes fait des ravages. Alors que l'agriculture est ici une vue de l'esprit et que l'emploi est quasi inexistant, les jeunes et les pères de famille sont confrontés au chômage. Comme les habitants des lieux et notamment les villageois se plaignent de l'état des routes menant vers les hameaux et villages qui sont dans un état lamentable! Le seul secteur qui semble bien doté dans cette commune est celui de l'éducation avec des écoles primaires, quatre collèges et un lycée. Enfin, les habitants disent faire leurs emplettes au souk qui se tient tous les dimanches au chef-lieu de la commune. Ce qui semble être le rêve des citoyens se résume pour l'heure à l'eau potable et à la réhabilitation des routes.