Chiffres n Les 8 communes concernées par le projet occupent une superficie de plus de 400 km2 où vivent plus de 200 000 habitants. Les communes concernées appartiennent à trois daïras : Mizrana, Iflissen et Tigzirt (daïra de Tigzirt), Makouda, Boudjima, (daïra de Makouda), Timizart, Ouaguenoun et Aït Aïssa Mimoun (daïra de Ouaguenoun). Elles sont situées au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Les deux communes de Aït Aissa Mimoun et de Ouaguenoun ont des frontières avec la commune de Tizi Ouzou et sont, donc, les plus rapprochées du chef-lieu de wilaya. Ce sont, en quelque sorte, des localités de la banlieue de la ville de Tizi Ouzou. Les plus surpeuplées sont les communes de Makouda et Ouaguenoun qui dépassent les 30 000 habitants chacune. La ville touristique de Tigzirt, à l'extrême nord de la wilaya (35 km de Tizi Ouzou), compte près de 20 000 âmes. Toutes ces régions sont presque confrontées aux mêmes problèmes tels que le manque d'eau potable, qui se pose avec acuité notamment dans les localités de Tigzirt, Makouda, Mizrana et Iflissen qui ne bénéficient pas encore de l'eau du grand barrage de Taksebt. Le raccordement au réseau devait normalement se faire au courant de cette année. La «communauté des communes» vit aussi le problème de la prolifération des décharges sauvages et des risques permanents de pollution. En matière de santé, elle accuse un retard flagrant. Pour une population de plus de 200 000 habitants, il n'y a pas un hôpital digne de ce nom pour prendre en charge les besoins des citoyens en matière de santé. L'hôpital d'Ighil Ahriz de la ville de Tigzirt qui date de l'époque coloniale est dépassé car il manque de plusieurs services et ne dispose toujours pas d'un bloc opératoire. Tous les malades devant subir des interventions chirurgicales sont transférés vers le CHU de Tizi Ouzou ou les établissements privés de la même ville. Cela reflète clairement la souffrance des populations et la situation lamentable du secteur de la santé dans cette région de la Kabylie maritime. Sur le plan du développement et de l'investissement économique, les municipalités regroupées accusent également de grands retards. On signale qu'aucune commune ne dispose d'une zone d'activité proprement dite et encore moins d'une zone industrielle qui pourraient absorber le chômage qui affecte un bon nombre des jeunes. La plupart des projets programmés dans ce sens sont mis en veilleuse, indique-t-on. Même le port de Tigzirt sur lequel tablent les autorités pour créer une certaine activité commerciale dans la région, pourrait ne pas répondre aux attentes à cause, bien évidemment, de l'inexistence des grandes voies de communication reliant Tigzirt aux autres localités. Les pouvoirs publics ont dépensé des sommes colossales pour concrétiser ce projet sans toutefois penser à désenclaver la région, fait-on remarquer.