Kheireddine Zetchi fait l'actualité, il est le nouveau patron de la Fédération algérienne de football succédant ainsi au règne de Raouraoua qui s'est notamment distingué pour sa préférence des binationaux pour former l'Equipe nationale, reléguant ainsi au second plan le joueur local sinon juste le convoquer pour la figuration. Le sujet a fait débat, mais il faut reconnaître à l'ex-boss de la FAF un bilan positif et des performances de notre EN au Mondial avec comme match de référence, cette rencontre contre l'Allemagne, championne du monde faut-il le rappeler. Kheireddine Zetchi débarque avec une carte de visite de premier ordre. Patron du Paradou, il a fait d'une équipe de quartier, une formation respectable et respectée. Son club est une école de formation et les joueurs du PAC sont les plus ciblés par les recruteurs et ceux qui signent dans d'autres clubs font le bonheur des formations qui les ont engagés. Le Paradou séduit par son football et les spécialistes en parlent avec respect. La Fédération algérienne de football n'est pas le Paradou disent les sceptiques quant aux chances de Zetchi de mener à bien sa mission. C'est vraiment aller vite en besogne que de trancher la question aussi rapidement. Le nouveau patron de la FAF semble bien connaître les affaires du football et il a certainement pris le temps d'y réfléchir avant de se lancer dans l'arène. Pour preuve, il a fait un bon choix des personnalités du monde du football pour le seconder dans sa mission, il a de l'expérience et visiblement aussi de la chance et c'est un paramètre qui est loin d'être négligeable. Il est vrai que le chantier que doit entamer Zetchi est loin d'être une mince affaire. Les performances de l'EN de football sont en quelque sorte l'arbre qui cache la forêt, mais depuis la piètre prestation de la dernière CAN, c'est la mise à nu. Plus rien ne peut être fardé. Il n'y a qu'à voir les infrastructures des autres nations. Nous, nous nous contentons encore du fameux stade du 5-Juillet des années 1970 et du petit Tchaker indigne de recevoir une EN logiquement, mais bon, il est dit que ce stade réussit à notre EN. Que penser alors du stade de Bologhine où les équipes en deux touches de balles se retrouvent dans les 18 mètres du camp adverse. Puis, il y a eu une prise de conscience et le projet de réalisation de nouveaux stades a vu le jour il y a dix ans. Le taux d'avancement retarde leur inauguration. Un gros chantier car sans infrastructures point de chance de réussite. La question de la formation est aussi à cerner parce qu'un pays, où la pâte existe naturellement, se doit de former pour s'assurer d'avoir des joueurs performants à l'avenir. Zetchi a un énorme chantier et il semble conscient de la difficulté. Ses premières décisions augurent d'une bonne vision comme celle de supprimer l'EN A'. Il était temps parce qu'en réalité personne n'a compris à quoi sert cette équipe. L'objectif étant de réunir les meilleures conditions de réussite de l'Equipe nationale. L'infrastructure, la formation et puis un entraîneur de haut niveau qui répond aux exigences d'une sélection ambitieuse. La Côte d'Ivoire vient de nous montrer la voie en engageant Wilmot comme sélectionneur. Un exemple à suivre.