Kheïreddine Zetchi, un nom qui n'est pas associé au football depuis longtemps. Après la création du Paradou AC en 1994, le club a commencé à se faire un nom, et son président avec, puisqu'en une décennie, l'équipe est parvenue à atteindre l'élite. Pour la création de ce club, on parle souvent d'une histoire de "revanche" sur le sort qu'auraient pris les frères Zetchi afin d'assouvir une certaine animosité avec le club historique du quartier de Hydra, le HAC en l'occurrence. Ce club n'aurait pas accepté en son sein Kheireddine Zetchi, ce qui l'a contraint, poussé par la frustration, à créer le PAC. Cependant, pour ceux qui le connaissent, le candidat au poste de président de la Fédération algérienne de football (FAF) est avant tout un passionné de football. Le football qu'il pratique depuis son jeune âge reste son principal objectif et sa vision future est son ambition, qui a toujours consisté à devenir un acteur du football. Zetchi n'a pas voulu brûler les étapes. Il était joueur dans son propre club au début de l'aventure avant d'en devenir le président et d'en assumer pleinement le rôle. D'année en année, le Paradou AC devient un exemple en matière de gestion, mais aussi de résultats et de projets sportifs. Zetchi n'était pas resté les bras croisés en misant uniquement sur son apport financier pour maintenir la vie de son "joyau". Il a eu des diplômes passés à l'étranger et a appris de ses erreurs. Le PAC, sous sa houlette (d'ailleurs il est le seul président depuis sa création), s'est forgé le nom du principal club formateur du football algérien. Le président a décidé, en 2007, de créer un centre de formation avec l'avènement de l'Académie El-Ankaoui sous la conduite d'un connaisseur en la matière, Jean-Marc Guillou. C'était l'attraction des amoureux de la balle ronde, puisque chaque semaine le quartier de Hydra sortait de son "intimité" légendaire pour accueillir une grande foule au stade de la commune, venue voir évoluer les footballeurs aux pieds nus. Des bambins jouaient au football et régalaient l'assistance. En dix années, le Paradou AC est devenu une des références en matière de formation en Algérie. Zetchi a mis les moyens en construisant un centre à Tessala El-Merdja. Dimanche, il a franchi une autre étape en annonçant sa candidature pour le poste de président de la Fédération algérienne de football. Une ambition légitime pour quelqu'un qui a réussi dans ses œuvres jusque-là, mais il devra encore prouver, parce que la gestion d'une fédération est complètement différente de celle d'un club. Il est temps de prouver et de matérialiser tout ce qui se dit dans les plateaux de télévisions sur le terrain. Zetchi refuse de montrer un signe d'inquiétude et affirme ne pas avoir froid aux yeux. Il a ses propres idées et sa vision qu'il compte mettre au service du développement du football algérien. Sa philosophie réside dans le renouveau et la relance de la discipline s'il venait à recevoir l'aval des membres de l'AG de la FAF. Pour le moment, ce n'est pas encore acquis. Une chose est sûre, la Fédération algérienne de football (FAF) connaîtra un nouveau président à l'occasion des élections qui se dérouleront le 27 avril. Le nouveau patron du football national sera le 26e à diriger la FAF, mettant fin au règne de Mohamed Raouraoua, qui a cumulé 12 années à la tête de l'instance fédérale en trois mandats. Seul le regretté Omar Kezzal a presque fait mieux en revenant à 3 reprises à la tête de la FAF en l'espace de près de 20 années, mais il n'avait cumulé que presque 7 ans lors de ses trois passages. Raouraoua a effectué trois mandats olympiques complets, le premier lors de la période 2001-2005, avant de faire un intermède pour passer le témoin à Hamid Haddadj, qui avait présidé lors du mandat olympique 2005-2009, mais sans être loin des affaires du football national. Ce dernier est revenu en 2009 pour enchaîner deux mandats pour quitter la FAF cette année. Malik A.