le ministre de la Communication Le ministre de la Communication a reconnu que la femme est présente en force dans le secteur de la communication tout en relevant qu'elle l'est beaucoup moins dans les postes de décision. La femme a fait du chemin dans le monde de la communication. «Il y a une grande avancée en matière de promotion de la femme dans ce domaine, notamment ces quinze dernières années», a déclaré, hier à Alger, le ministre de la Communication, Hamid Grine, en marge d'une rencontre ONU femmes organisée par son département au Centre international des congrès (CIC). Le ministre a reconnu que la femme est présente en force dans le secteur de la communication tout en relevant qu'elle l'est beaucoup moins dans les postes de décision.«Dans le secteur de la communication, que ce soit dans l'audiovisuel ou dans la presse écrite, une bonne partie du personnel est constituée de femmes, néanmoins les postes de décision restent dominés par les hommes», a-t-il affirmé tout en souhaitant l'émergence davantage de la gent féminine. «Le travail du président de la République a changé la donne. Il a permis aux femmes d'avoir une assise constitutionnelle pour qu'elles puissent avoir le même niveau que les hommes, ce qui est une très grande avancée», a-t-il rappelé tout en se réjouissant de l'égalité des sexes. Pour évaluer la présence de la femme dans ce secteur, un atelier a été consacré à la restitution des principaux résultats d'une étude chiffrée sur la situation socio-professionnelle et la visibilité des femmes dans les médias en Algérie. Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme de coopération «renforcement de l'effectivité de l'égalité des droits entre les hommes et les femmes en Algérie 2015-2018. Elle a été lancée en octobre 2015 par le gouvernement algérien et l'ONU femmes, (l'entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes), avec le soutien financier du gouvernement belge. Son objectif est de contribuer aux côtés des institutions et de la société civile, à une plus grande effectivité et l'égalité des droits entre hommes et femmes consacrée par les législations nationales. Il s'inscrit totalement dans le cadre de la politique nationale pour la défense et la promotion des droits des femmes et dans la mise en oeuvre des engagements internationaux de l'Algérie. Il est relevé dans cette étude, que dans les médias, les femmes sont majoritaires dans les effectifs, elles sont cependant, moins bien représentées dans les postes de responsabilité dans certains médias, et faiblement voire pas du tout aux postes de décision. A titre d'exemple, le quotidien L'Expression a été classé selon ce sondage en 4e position parmi les journaux politiques de la presse indépendante. Il a également été constaté, qu'au ministère de la Communication, deux fonctions supérieures sur cinq sont occupées par des femmes, elles représentent un taux de 39 contre 40% du total des effectifs d'exécution. Lors de cette rencontre, le coordinateur résident du système des Nations unies, Eric Overest, a mis en avant le déficit de représentation des femmes dans les médias, notamment leurs chances d'accès aux postes de décision. «La question de la parité homme-femme dans les médias est l'objectif à atteindre d'ici à l'horizon 2030», souligne-t-il. Pour sa part, la représentante de l'ONU femmes pour le Maghreb, Leila Rhiwi, a appelé les médias en général «à faire attention quant aux messages qu'ils tendent à envoyer, parce qu'ils sont le reflet de la société». Elle estime qu'il est nécessaire «que ces derniers débarrassent leur contenu des stéréotypes et de tout programme sexiste». Présent à cet atelier, l'ambassadeur de Belgique a déclaré à la presse que «la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes dans les médias est une priorité pour le gouvernement belge. Nous sommes particulièrement fier d'avoir financé cette étude et ma présence à côté de M.Grine, montre le partenariat qui existe entre l'Algérie, l'ONU femmes et la Belgique», a-t-il ajouté.