Le spectre de l'année blanche s'éloigne Le département de Tahar Hadjar qui s'était «fermé» au dialogue, était sur le point de déclarer l'année blanche. Il aura fallu une intervention en haut lieu pour sauver l'avenir de cette future élite... Après avoir «frôlé» l'année blanche suite à plusieurs mois de grève, les étudiants en pharmacie et médecine dentaire vont sauver leur année en «cravachant» durant les vacances. En effet, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a indiqué hier à Alger que «les étudiants en pharmacie et médecine dentaire qui étaient en grève peuvent rattraper les cours en juillet et septembre prochains». «Le rattrapage des cours peut se faire en juillet et septembre prochains», a-t-il soutenu lors d'une conférence de presse à l'occasion de l'organisation de la Conférence nationale des universités. «Le suivi de la grève ayant été mitigé à travers les différentes facultés, le volume de cours à rattraper diffère d'une faculté à l'autre, voire au sein d'une même faculté», a souligné le ministre, précisant que «de nombreux étudiants ont suivi leurs cours normalement depuis la rentrée universitaire». Le rattrapage des cours est une opération «purement pédagogique», a soutenu Hadjar, affirmant que «décréter l'année blanche est une décision pédagogique et non politique ou administrative». Les étudiants en pharmacie et médecine dentaire ont mis fin en mars dernier à plusieurs mois de grève au niveau de certaines facultés après satisfaction de leurs revendications par les secteurs ministériels concernés. Le département de Tahar Hadjar qui s'était «fermé» au dialogue, était sur le point de déclarer l'année blanche. La situation avait «pourri» pendant plus de quatre mois. Et le premier responsable de ce département stratégique allait choisir la solution de facilité en annulant tout simplement l'année de cette future élite qu'il avait préalablement envoyée au...matraquage! Car, il faut le dire, ce dossier hautement sensible a été géré d'une façon «hasardeuse» ce qui allait mener la situation à un point de non-retour, avec l'avenir de milliers de nos futurs docteurs mis entre parenthèses et la vie de centaines d'entre eux mise en danger avec une grève de la faim illimitée. Comme dans chaque université de par le monde, l'université algérienne est marquée par des protestations estudiantines. Toutefois, le ministre fait la sourde oreille. Plusieurs mois de protestations, sans jamais attirer son attention. Il aura fallu que ce soit le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui reçoive ces étudiants protestataires pour arriver à un semblant de dialogue. Il a fallu cette intervention en haut lieu, pour que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique montre une volonté effective d'appliquer ses engagements en publiant un arrêté qui porte sur la création officielle du Comité pédagogique national (CPN) de la filière pharmacie. Il fixe également ses missions, sa composition et son fonctionnement. Cette première démarche a «convaincu» le comité local des étudiants grévistes de renoncer à leur action et à reprendre les cours avec l'espoir de rattraper le retard accusé.