Cette instance se distingue par des décisions où les textes du football sont foulés aux pieds. Le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua et celui de la LNF, M.Mohamed Mecherara étaient absents d'Algérie ces derniers temps. Les deux principaux gestionnaires du football algérien n'étant pas là, certains de leurs collègues en ont profité pour s'amuser comme des fous, jusqu'à fouler aux pieds une réglementation pourtant adoptée par l'instance souveraine et suprême du football algérien, l'assemblée générale de la FAF. On veut, essentiellement, parler de la commission des règlements et qualifications de la Ligue nationale dont les membres ont décidé de faire une lecture restreinte des règlements généraux au nom d'on ne sait quels intérêts. En tout cas pas ceux du football, déjà assez mis à mal par des résultats sportifs en deçà de l'attente du public. Des gens pareils, il ne faut pas cesser de les combattre car ils nuisent à la bonne marche de la compétition. Ce dernier week-end, cette commission a eu à traiter des dossiers et ses verdicts sont franchement scandaleux. Dans une première affaire, elle a donné match perdu par pénalité à l'US Chaouia face au WATlemcen pour avoir aligné un joueur suspendu. Cette décision est logique mais elle est incomplète. Il est vrai que la loi est dure, mais c'est la loi (dura lex, sed lex) et l'US Chaouia n'a pas à bénéficier de clémence. En effet, l'article 241 des règlements généraux stipule qu'en plus du match perdu à prononcer envers le club fautif, il faut enlever 3 points au décompte de ce dernier. Pourquoi, donc, la commission en question s'est-elle gardée d'appliquer l'article 241 dans sa totalité? La réponse n'est connue que de ses membres. Dans la seconde affaire, le scandale est plus gros. Il s'agit des réserves formulées par le PAC à l'encontre d'un joueur du HBCL. Ce dernier, un certain Ghodbane , évoluait, au début de la saison en cours, à l'USM Sétif. Au mois de septembre dernier, il avait écopé d'un avertissement lors du match contre MBRouissat. Plus tard, durant le mercato, il a opté pour le HBCL. Avec ce club, durant la phase retour du championnat de la D2, il a écopé d'un avertissement contre la JSMB puis d'un autre contre l'ASMO. Avec celui, récolté avec l'USMS, cela faisait trois cartons jaunes. Il était donc sous le coup d'une suspension automatique pour un match. Or, le HBCL a tout de même tenu à le faire jouer contre l'ABS dans le match juste après celui de l'ASMO. L'ABS n' y a vu que du feu, mais pas le PAC qui lui a fait des réserves, tout à fait régulières et normales, le jour où il a rencontré le HBCL. Mais des réserves qui n'ont pas obtenu satisfaction auprès de la commission des règlements et qualifications de la LNF qui a fait savoir au PAC que le joueur était, certes, en infraction mais le HBCL n'avait pas à payer pour lui puisqu'il n'était pas au courant du carton jaune reçu avec l'USMS contre le MBR. On voudrait bien savoir dans quel paquet de lessive cette commission a trouvé les règlements généraux qui sont en sa possession et qui font référence à cet article. C'est de l'invention pure et simple de la part de ses membres qui font une interprétation personnelle des textes en vigueur. Lesquels textes, les vrais, ceux qui sont au niveau du secrétariat de tous les clubs d'Algérie, de toutes les ligues et de la FAF, indiquent en leur article 176 que «toute sanction quels que soient son degré et son exécution, suit le joueur changeant de catégorie, de club ou de ligue à l'exception des sanctions automatiques». Quant à l'article 210, il stipule que «la responsabilité du décompte des sanctions incombe aux clubs». C'est, donc, un véritable déni de justice dont est victime le PAC. Un PAC qui a été avisé officiellement de la mauvaise nouvelle le mercredi 27 avril à 17 h00 alors que l'information avait été donnée à un hebdomadaire sportif par le président de la CRQ qui l'a faite sortir dans son édition de mercredi matin. Cela prouve que la décision avait été prise la veille, soit le mardi. Ce matin, il y a une réunion du bureau fédéral de la FAF. Raouraoua et Mechrara y seront. Il faut que les deux premiers responsables du football algérien se penchent sur ce dossier. Il y va de leur crédibilité car ce sont eux que l'on cherche à salir à travers cette affaire. Le PAC a introduit un recours auprès de la FAF. Il faut que la CRQ soit remisée au placard par une décision qui rétablisse le droit au sein du football algérien.