L'accès aux réseaux sociaux et contenus des vidéos a été fortement perturbé Après le report du rétablissement d'Internet, AT s'engage à rembourser ses clients à la hauteur de la durée des perturbations. Le rétablissement total de la connexion Internet est intervenu hier à 15 h. Annoncé pour 01h00 du matin, le rétablissement a été retardé à 2 heures du matin, en raison «des complications techniques» rencontrées lors de la fusion, par l'équipe italienne, du câble de la fibre optique sous-marin, a annoncé hier Algérie télécom, relevant qu'elle s'engage à rembourser ses clients à la hauteur de la durée des perturbations. «Dès lors, nos équipes ont effectué les tests et les réajustements nécessaires pour garantir la fonctionnalité du câble et la précision des fusions du câble de la fibre optique sous-marin réalisées», a expliqué l'entreprise soulignant que «les tests se sont finalement avérés concluant tôt ce matin où la connexion Internet a été rétablie entre 7h40 et 9h00». Toutefois, «l'alimentation du câble en énergie doit être interrompue pendant que l'équipe à bord du navire procède à la couverture de la jonction pour sécuriser les brins de fibre optique fusionné», a expliqué AT. Le chef de mission prévoit une durée de «6 à 7 heures» pour s'y faire, est-il noté, précisant que pendant ce temps, «nos équipes continuent à veiller à l'optimisation et la sécurisation du trafic, dans le même schéma tracé hier». Algérie télécom a tenu à présenter «ses excuses» à ses «aimables» clients pour «les désagréments» causés par la sécurisation du câble sous-marin Smw4. Durant la matinée d'hier, la connexion n'était pas entièrement rétablie. Par conséquent des services publics à la poste, au niveau des banques et autres organismes ont été quasiment suspendus. L'accès aux réseaux sociaux et contenus des vidéos a été fortement perturbé. Même si certains ont réussi à avoir un semblant de connexion, ils n'ont pas eu la qualité habituelle et il leur a été impossible de télécharger des contenus ou bien de visiter les réseaux sociaux. Selon le fournisseur national d'Internet(AT), «le trafic des clients professionnels du secteur économique est priorisé, tout en garantissant pour les clients résidentiels la consultation des pages Web et l'échange des emails à hauteur de la capacité disponible. Le reste des services a été bloqué, notamment la vidéo, ajoutant que tous les sites Web hébergés en Algérie, y compris les serveurs cache Google, étaient accessibles. Un black-out total a frappé certaines régions du pays durant la journée de vendredi, tandis que d'autres ont enregistré de fortes perturbations marquées par un très faible débit. Ce n'est pas la première fois que les Algériens sont privés d'Internet. L'Algérie a déjà connu ce genre de désagrément en juin 2016. Une coupure d'Internet sans précédent ou une punition électronique avait été imposée par le gouvernement lors du baccalauréat. Cette coupure des réseaux sociaux avait été décidés lors des examens partiels du baccalauréat pour éviter que le scénario de fuite massive de sujets ne se répète. Ce dispositif n'a pas touché uniquement l'Internet mobile, mais également les réseaux 4G LTE et Adsl. L' Algérie a connu un autre black-out Internet et pendant plusieurs jours en octobre 2015. Le câble sous-marin qui sert de support à 80% du trafic Internet algérien a été endommagé. Ce câble se trouve sous la Méditerranée et relie Annaba à Marseille. Pour atténuer l'impact de cette coupure qui a privé Algérie télécom de 80% de la capacité de la bande passante internationale transitant à Annaba, des dispositions avaient été prises afin de «router» le trafic vers le deuxième câble Alger-Palma dans les limites de ses capacités actuelles (80 Go). Le pays dépend en grande partie d'un câble sous-marin d'une capacité de 640 Gbps qui transite par un maillage de liaisons sous-marines à l'international reliant Annaba à l'Europe. Il l'est aussi d'un autre câble AlPal de 80 Gbps. Certains mettent en cause le monopole d'Algérie télécom en la matière. Mais l'Algérie n'est pas le seul pays africain à vivre ce problème cyclique de «déconnexion». Si certains pays invoquent des «problèmes techniques» d'autres inventent des prétextes fallacieux pour maintenir sa population dans l'expectative et l'ignorance le temps du passage d'une «tempête politique».