Le tournoi a débuté hier à Monte-Carlo Si Roger Federer a préféré faire l'impasse, tous les cadors du circuit disponibles seront présents à Monaco. Le tournoi de Monte-Carlo qui lance, traditionnellement, la saison européenne de terre battue a débuté. Histoire d'empêcher Rafael Nadal de rentrer un peu plus dans l'histoire du tournoi. Un chef-d'oeuvre entre spécialistes pour terminer. Si l'on devait retenir une chose de la précédente édition, c'est cette finale Monfils-Nadal qui avait marqué les esprits. Car un Français, Gaël Monfils en l'occurrence, était arrivé là (une première depuis 2000), et pas n'importe comment. En le scalp de Jo-Wilfried Tsonga en demie, qui s'était permis le luxe de sortir Roger Federer au tour précédent. Car Rafael Nadal avait prouvé quel grand champion il était en sortant une finale de martien pour décrocher le titre en trois sets, son neuvième à Monaco, en disposant de Stan Wawrinka en demie. Alors, forcément, le tenant du titre sera attendu au tournant cette année en Principauté. Et on croise les doigts pour une finale du même acabit, indécise et spectaculaire pour lancer définitivement la saison sur terre battue. Sans le chat Federer, les souris devraient avoir l'occasion de danser. Car elles sont toutes là. Et ressemblent davantage à des rats affamés de victoires qu'à de gentils petits rongeurs. Hormis le Suisse qui a préféré écourter sa saison sur terre, Kei Nishikori et Milos Raonic, tous les membres du Top 10 seront là: Murray, Djokovic, Wawrinka, Nadal, Thiem, Cilic et même le nouveau papa, Jo-Wilfried Tsonga. On pourra évidemment regretter l'absence du bouillant Nick Kyrgios, du showman Gaël Monfils, du solide Nishikori ou du puissant Del Potro. Il n'empêche, c'est un tableau cinq étoiles qui se présente sur le rocher. Les esthètes Alexander Zverev et Grigor Dimitrov seront là pour venir semer un peu plus la zizanie dans la hiérarchie mondiale, déjà bien secouée depuis le 1er janvier. Côté français, l'absence de Monfils ne doit pas gommer le retour aux affaires d'un Jo-Wilfried Tsonga qui a plutôt bien réussi son début d'année. Tout l'inverse d'un Lucas Pouille qui pourrait s'offrir un coup d'éclat à Monaco. Le talentueux Benoît Paire, l'attaquant Jérémy Chardy, le serveur Nicolas Mahut et le régional de l'étape, Gilles Simon, complètent l'armada tricolore. Andy Murray peut souffler un grand ouf de soulagement. Le tirage au sort, réalisé vendredi, l'épargne d'un duel avec Novak Djokovic ou Rafael Nadal avant la finale. A l'inverse, le nonuple vainqueur du tournoi a une ligne droite théorique ahurissante s'il souhaite fêter sa «decima» dès 2017: Alexander Zverev dès le troisième tour, Grigor Dimitrov en quarts, Novak Djokovic en demi-finale et bien sûr Andy Murray en finale. Que du lourd. Jo-Wilfried Tsonga et Lucas Pouille sont amenés à se retrouver très rapidement, dès le 3e tour, pour une place en quarts de finale. Avant de se coltiner éventuellement «Stanimal». Pas une mince affaire.