Les présumés assassins sont au nombre de cinq dont l'auteur du crime qui est originaire de Béjaïa et travaille à El Harrach. Les autres sont originaires de Koléa, dans la wilaya de Tipasa. Disparu depuis le 30 mars dernier, Saïd Djouder, candidat sur la liste du FLN, a été retrouvé mort hier à Béjaïa. Son corps a été découvert en état de décomposition avancée aux environs de la forêt du Cap, commune de Béjaïa. C'est ce qu'a indiqué hier Benacer Abdellah, divisionnaire de police et chef de sûreté de la wilaya de Béjaïa, précisant qu'il s'agit «d'un crime relevant du droit public», une manière de taire toutes les rumeurs concerna cette affaire. Les investigations de la police de Béjaïa ont fini par fournir leurs résultats. Après avoir découvert, le 26 avril dernier, le véhicule de la victime à la cité Eplb à Bou Ismaïl dans la wilaya de Tipasa, les enquêteurs ont réussi à identifier, avant-hier, les présumés assassins au nombre de cinq dont l'auteur du crime qui est originaire de Béjaïa et travaille à El Harrach. Les autres sont originaires de Koléa, dans la wilaya de Tipasa. Après avoir reconnu et avoué les faits, hier, ils ont conduit les policiers jusqu'au lieu de l'assassinat pour découvrir enfin le corps de la victime. Hier matin, un communiqué diffusé par la police de Béjaïa sur radio Soummam indiquait que le corps de la victime a été retrouvé avant qu'un deuxième communiqué ne fasse état de l'identification des suspects qui ont reconnu les faits et étaient sur le point de conduire la police vers le lieu de l'assassinat. Le procureur de la République, les services de sécurité et la Protection civile, ont retrouvé le corps de Saïd Djouder en état de décomposition avancée au lieu indiqué par les présumés criminels. Les faits remontent au 30 mars dernier, jour de la disparition de la victime, Saïd Djouder, retraité et âgé de 66 ans. Il était classé 9e sur la liste du FLN à Béjaïa pour les législatives du 4 mai. Depuis il n'a pas donné signe de vie. Il a été vu pour la dernière fois au niveau de la mouhafadha FLN de Béjaïa où il a déposé un courrier. Il était à bord de sa voiture, une Volkswagen Polo de couleur grise immatriculée en 2002. Son absence inhabituelle a amené l'un de ses fils à déposer plainte auprès de la police de Bejaïa pour disparition. «Nous avons immédiatement ouvert une enquête», nous confirmait déjà, il y a quelques jours Mme Khoukha Boummaza, principale chargée de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Depuis, silence radio. La rumeur a pris le relais pour tenter d'expliquer cette mystérieuse disparition avec les versions les plus folles. Sa famille politique s'est vite inquiétée, annonçant sa disparition. Ses proches, ses enfants et sa famille ont multiplié les démarches auprès des services concernés. Une délégation du FLN s'est rendue une première fois à son domicile pour exprimer son soutien. La mouhafadha FLN de Béjaïa a reçu en son bureau une délégation de la famille. D'autres partis se sont rendus à son domicile, toujours dans le même objectif. Ould Abbès, secrétaire général du FLN a avancé sa sortie politique à Béjaïa spécialement pour se rendre au village du disparu. De leur côté, les services de sécurité intensifiaient les recherches mais en vain. Au début de la semaine, une voiture a été retrouvée à Bou Ismaïl, dans la région d'Alger. Il s'agissait bel et bien de sa voiture. Les investigations de la police de Béjaïa aboutiront vite à l'arrestation de cinq présumés assassins avant-hier. Des arrestations qui permettront de mettre la main sur le corps de la victime hier. Il a été transféré à la morgue du CHU Khellil Amrane. «L'enquête se poursuit pour déterminer le mobile du crime et les circonstances», a déclaré le chef de sûreté de la wilaya de Béjaïa. Il sera question également d'identifier la personne qui a conduit son véhicule jusqu'à Tipasa.