L'un des moments forts de la 4e édition du Salon du livre de Boudjima clôturée avant-hier, samedi en fin de journée, c'est la vente-dédicace de l'écrivain Amin Zaoui, qui a dédicacé l'ouvrage collectif qu'il a coordonné, consacré à Mouloud Mammeri et intitulé «Mammeri l'éternel», paru aux éditions Tafat, dirigées par l'écrivain Tarik Djerroud. Plusieurs plumes ont participé à cet ouvrage collectif qui est une sorte d'hommage à l'auteur de «La Colline oubliée», à l'occasion du centenaire de sa naissance. Parmi les auteurs qui ont apporté leur contribution à ce livre, on peut citer: Youcef Merahi, Slimane Ait Sidhoum, Tarik Djerroud, Brahim Tazaghart, Abderrezak Dourari, Youcef Merahi et Kaddour Mhamsadji. Une affluence exceptionnelle a été enregistrée sur le stand où se trouvait Amin Zaoui. Un intérêt particulier a été aussi manifesté à l'égard de la conférence qui a été animée lors du salon par Saïd Chemakh (docteur en langues et cultures berbères et enseignant à l'université Mouloud Mammeri) sur la production littéraire en langue amazighe. Les connaissances de Saïd Chemakh dans le domaine, ajoutées à son sens de l'humour croustillant a fait que le public, présent à Boudjima, a passé un moment agréable lors du déroulement de cette communication. Le même intérêt a été exprimé lors de la majorité des conférences qui ont eu lieu tout au long des trois journées qu'a duré le salon du livre de Boudjima, de jeudi à samedi dernier. C'est le cas notamment de la table ronde animée, samedi, par les écrivains Nordine Saâdi, Malika Arabi et Arezki Metref en compagnie du poète kabyle Benmohamed. mais aussi de la conférence donnée par Abdelmadjid Merdaci sur le thème «des occultations, résurgences mémorielles, privation de la mémoire collective, le sens brouillé de l'Histoire nationale». L'érudition de ce communicant a permis au public d'assister à une conférence de haut niveau. Ce qui signifie que ce salon du livre prend vraiment de l'envol. Le Salon du livre de Boudjima a abrité de nombreuses autres conférences animées notamment par Ferroudja Ousmer, Samira Bendris, Maissa Bey, Samir Toumi, Sarah Haider, Malika Boukhelou... De nombreux écrivains de la wilaya de Tizi Ouzou n'ont pas raté cette occasion, notamment ceux qui ont publié leurs nouveaux livres à l'occasion de ce salon à l'instar de Ali Hadjaz. Ce dernier a en effet signé son nouveau roman, intitulé «Silence», qu'il a dédicacé pour la première fois lors du Salon du livre de Boudjima. Ainsi après «La vie des anges», son premier roman, Ali Hadjaz vient d'offrir à ses nombreux lecteurs son nouveau récit. «Aussi loin iras-tu» est le titre du roman qu'a dédicacé la jeune romancière Hanane Bourai, une autre fidèle du salon du livre de Boudjima. Cette dernière a eu un grand succès lors des trois jours du salon. D'autres écrivains de la région ont signé leurs livres et parlé de ces derniers à leurs lecteurs à l'instar de Rabah Benamghar, Lounès Ghezali, Ferhat Tizguine, Amar Ingrachen, Ahmed Nekkar, Rachid Boukherroub, Youcef Merahi... Lors de la cérémonie de clôture du Salon du livre de Boudjima, couronné par un immense succès, Smaïl Boukherroub, le président de l'Assemblée populaire communale a remercié l'ensemble des participants écrivains, éditeurs et visiteurs ainsi que les citoyens de la commune qui ont tous contribué, chacun à sa manière, à cet événement culturel. Le maire de Boudjima a remis des cadeaux aux enfants ayant émergé lors du concours de dessins qui a eu lieu dans le cadre de cette manifestation culturelle qui a fait sortir la région de Boudjima de l'anonymat et de sa léthargie.