du beau monde au salon Le salon du livre de Boudjima (dans la wilaya de Tizi Ouzou), qui a ouvert ses portes jeudi, a enregistré une grande affluence aussi bien de la part du public que de la part des écrivains. Jamais dans l'histoire de la wilaya de Tizi Ouzou, autant d'écrivains n'ont participé à la fois à un seul rendez-vous culturel comme c'est le cas depuis jeudi au Salon du livre de Boudjima, qui sera clôturé aujourd'hui en fin de journée. Plus de 100 auteurs ont, en effet, honoré de leur présence ce rendez-vous culturel annuel qui est sa quatrième édition. Parmi eux, des romanciers, des historiens, des biographes... En plus des écrivains qui font leurs pas dans l'écriture, des auteurs de renom sont aussi de la partie au grand bonheur des visiteurs qui affluent sans cesse sur la bibliothèque communale «Mohia», sise au chef-lieu communal de cette localité, située à 22 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Des auteurs comme Nordine Saâdi, Amine Zaoui, Nacer Boudiaf (fils du président Mohamed Boudiaf), Sarah Haider, Said et Hend Sadi et tant d'autres ont marqué de leur présence ce rendez-vous annuel avec la culture du livre. Il y a eu aussi des écrivains dont la majorité vient de signer à peine son premier ou deuxième livre (roman, récit ou autre) dont la participation à ce Salon du livre s'est imposée. On peut en citer quelques-uns puisque la liste est très longue: Ali Hadjaz, Hanane Bourai, Rabah Benamghar, Amar Ingrachen, Ferhat Tizguine, Lounès Ghezali... Les écrivains en langue amazighe sont aussi de la partie et comment pouvait-il en être autrement pour un salon qui se tient un 20 avril et qui est dédié à Mouloud-Mammeri, l'un des précurseurs de la recherche scientifique dans le domaine de la langue amazighe, auteur de la première grammaire kabyle (tajerrumt n tmazight). Parmi les romanciers écrivant en tamazight, on peut citer la présence de Rachid Boukehrroub et Lynda Koudache, tous les deux récipiendaires du prix Assia Djebar du meilleur roman en tamazight. Il y avait également la présence de Ahmed Nekkar, romancier en tamazight lauréat du prix Mouloud-Mammeri du meilleur roman, mais aussi ancien prisonnier politique pour avoir été un militant de la cause amazighe à l'époque du parti unique. La participation que l'on peut qualifier de record d'écrivains venus de divers horizons augure d'un avenir meilleur pour le Salon du livre de Boudjima qui vient d'arracher un sponsor de taille en l'ambassade de France en Algérie. En effet, selon les déclarations de Smail Boukherroub, maire de Boudjima, faites à la presse, les prochaines éditions du Salon du livre de Boudjima seront désormais sponsorisées par la représentation diplomatique de la France à Alger. Pour l'instant, le Salon du livre de Boudjima, qui prend de l'ampleur d'année en année, n'est financé que par un modeste budget. Ce dernier est dégagé par l'APC et il ne s'élève qu'à 70 millions de centimes. Malgré ce manque de moyens, l'événement est à chaque fois une réussite. Le sérieux et la rigueur dans l'organisation, la confiance que font écrivains et éditeurs à l'événement et l'accueil très chaleureux que réserve la population à ses invités font que le Salon du livre de Boudjima devient de plus en plus attractif et un rendez-vous incontournable pour ceux qui connaissent la valeur de la lecture.