Un dernier coup d'oeil avant d'aller voter Le 4 mai est le jour des élections législatives, un rendez-vous qui revêt un caractère éminemment politique. Ce rendez-vous a été corroboré par une campagne électorale des plus livides et mornes que le pays a connue comme expérience depuis son indépendance. La campagne électorale a connu des situations qui parfois ont frisé l'invraisemblable en matière de prestation politique ou sur le plan des programmes proposés. Cette version de la campagne s'est transformée en une risée de la part des citoyens qui n'ont pas affiché un véritable engouement à cause de l'approche développée par les candidats aux élections législatives, qui est caractérisée par un simplisme primaire. Les candidats des partis politiques et les indépendants ont choisi la voie de la facilité et des promesses en totale contradiction avec la vocation et la mission de la députation en l'occurrence. La démarche entretenue a montré ses déboires quant aux alternatives et les solutions proposées par ces candidats en mal d'imagination et de créativité. La campagne électorale de 2017 sera gravée dans les consciences des citoyens, comme un évènement jonché d'attitudes burlesques et de comportements politiques étranges. Les candidats, qui sont parrainés par leurs partis politiques, étaient censés être mieux équipés en matière d'arguments pour donner un sens à cette campagne électorale, bien au contraire ces mêmes candidats ont fait dans le spectaculaire et le clownesque jusqu'à dénaturer le sens même d'une campagne dans son expression la plus simple et spontanée. La situation sociale et économique des citoyens qui se débattent dans une spirale de réel dénuement, n'a pas été jugée importante aux yeux des candidats à la députation tournant ainsi le dos aux vrais problèmes des citoyens. Les partis politiques dans l'ensemble ont eu recours à la démagogie pour essayer de convaincre et provoquer de l'ambiance, mais malgré tout ça, l'enthousiasme était absent dans cette campagne électorale où les thèmes et les sujets essentiels étaient complètement escamotés, comme ce fut le cas de la culture, l'environnement et l'économie qui a été présentée de la façon la plus simpliste et débridée. La campagne électorale a connu un scandale politique qui a écorné et entaché l'image des partis politiques qui n'ont pas su prendre au sérieux l'exercice politique au sein de leurs partis respectifs. L'affaire des femmes candidates sans visages se contentant uniquement d'afficher leurs silhouettes, leur a joué un mauvais tour en montrant que ces formations politiques sont loin d'assimiler les critères d'un jeu démocratique avec l'esprit d'ouverture politique sans avoir recours à la pensée rétrograde et conservatrice pour réaliser ses fins politiques au lieu de proposer de véritables programmes politiques qui répondent aux questions d'ordre économique et social. Ce scandale a montré encore une fois que la société n'arrive pas à produire ses élites politiques qui la représentent de façon à ce que les vrais problèmes soient reflétés dans leur démarche programmatique en vue de trouver de réelles solutions et alternatives. La campagne électorale des élections législatives du 4 mai a raté son coach pour mobiliser davantage les citoyens et les amener à s'impliquer dans la dynamique politique comme une partie essentielle dans la mise en place à travers le choix libre des institutions élues avec une très grande légitimité en mesure de participer dans la stabilité du pays et la préservation de son unité nationale. Le bilan de cette campagne s'inscrit totalement en porte-à-faux des attentes des citoyens qui espéraient que celle-ci allait être une brèche pour l'amorce d'un plan de redressement de la situation surtout sociale et économique des citoyens qui sont empêtrés dans une véritable spirale. Les observateurs économiques et politiques ont émis beaucoup de réserves sur les programmes proposés par les candidats durant la campagne électorale, ils leur reprochent leur manque d'expérience politique et le recours à la facilité et l'improvisation. Cette situation incombe aux formations politiques qui font dans l'occasionnel et l'électoral, c'est-à-dire, qu'on ne forme jamais de militants pour les hisser après à ce genre de responsabilité politique à l'image des institutions élues pour qu'ils puissent exercer réellement leur droit qui consiste à apporter leur valeur ajoutée dans la gestion de la chose publique. Ce travail dévolu aux partis politiques n'a pas été pris en considération, ce qui fait qu'aujourd'hui, la société est dépourvue d'instruments politiques lui permettant de réfléchir à de réelles sorties de crise, voire trouver des solutions à des problèmes relevant des questions sociétales. La campagne électorale est l'image des partis politiques et leur niveau dans la société. Elle est le miroir censé refléter la société en quête des solutions et d'alternatives susceptibles d'entraîner la société et les citoyens vers une dynamique politique qualitative et ascendante au lieu de croupir dans une même démarche avec une conception qui s'est transformée en un élément de blocage et d'impasse.