La capitale des Hammadites se doit de se doter d'une association sportive digne de son renom. La JSMB neuvième, le MOB dixième, on ne peut dire que le classement des deux principaux clubs de la ville de Béjaïa, au bout de 30 journées de championnat de la division 2, soit satisfaisant. Il est vrai qu'aucun des deux clubs n'a à craindre pour son avenir dans cette compétition. Ils sont très loin des clubs menacés de descente pour cela. Mais, d'un autre côté, ils n'ont jamais pu s'accrocher au bon wagon qui transporte les équipes du haut du classement, celles qui visent l'accession en division 1. La remarque tient, surtout, pour la JSMB qui vient de cette division 1 et qui se disait capable d'y remonter très vite. Or, après deux journées, les deux premières, positives (deux victoires), la JSMB était tombée dans des travers qui l'ont éloignée des équipes de tête et de l'objectif qu'elle s'était assignée. Le MOB, quant à lui, n'a jamais mis les pieds en division 1 et ne nourrissait pas de grandes ambitions cette saison. Les deux clubs béjaouis ont vécu des moments pénibles surtout le second nommé dont le président, Mustapha Rezki, a vu un mouvement de contestation se lever contre lui. La JSMB a, elle aussi, été perturbée et son président Boualem Tiab a, plusieurs fois, menacé de partir. Cette situation semblait d'autant plus se compliquer que les autorités de la ville restaient sans réaction. Pour elles qu'il y ait ou n'y ait pas une grande équipe à Béjaïa c'est du kif-kif au même. C'était comme si le sport, le football en particulier, n'avait aucune importance alors qu'il représente un phénomène social à nul autre pareil. Voilà pourquoi, Boualem Tiab, le président de la JSMB a défrayé la chronique en évoquant la possibilité de fusion entre les deux clubs. «Béjaïa est, certes, une grande ville, a-t-il dit mais elle ne peut abriter deux clubs. Il faut faire comme cela se fait un peu partout. Si on veut que le football survive à Béjaïa, si on veut que notre ville se hisse au niveau des meilleures en matière de football, cela ne peut se faire qu'avec un seul club. Il faut donc envisager une fusion entre le JSMB et le MOB». A sa suite, Mustapha Rezki, le président du MOB, a dit que l'idée n'était pas mauvaise mais qu'il appartenait à l'assemblée générale de ce club de se prononcer sur le sujet. Ce qui est, d'ailleurs vrai. Rien ne peut se faire sans l'aval de l'assemblée générale de chacun des deux clubs en tant qu'organe suprême. Mais s'agissant de la prochaine saison, le train est déjà parti. C'est trop tard pour parler de fusion. En effet, les règlements généraux du football donnent le 1er mai comme date limite pour aviser la LNF de cette fusion. La LNF doit ensuite, dans les huit jours, en aviser la FAF qui doit donner ou refuser son accord avant le 30 mai de la saison en cours. Par conséquent, si fusion il y aura entre la JSMB et le MOB, il faudra en reparler dans le courant de la saison prochaine. Et si accord il y a pour un tel projet, il faudra obligatoirement qu'il y ait dissolution des deux clubs. Et dans le cas où toutes ces conditions sont respectées, le nouveau club devra mettre sur pied une assemblée générale constitutive qui le dotera de statuts. Ce qu'il faut savoir c'est que si aucun des deux clubs n'accède la saison prochaine, le nouveau club demeurera, donc durant la saison 2006-2007, en division 2. Si un des deux clubs venaient à accéder, le nouveau club évoluera en 2006-2007 en division 1. Concernant les effectifs de joueurs, le club pourra garder ceux qu'il veut mais dans la limite de l'effectif reconnu par les dispositions réglementaires. Reste à trouver un sigle au nouveau club et là, c'est sûr, on va beaucoup discuter sur le sujet car chacun voudra conserver le sien. La JSMB est le club doyen de Béjaïa, il devrait lui revenir un droit d'aînesse. Mais au MOB, pense-t-on ainsi? C'est difficile de le croire. Autant dire que cette fusion n'a pas encore eu lieu.