Le ministre a réaffirmé l'obligation de l'utilisation des matériaux de construction produits localement. Le taux d'avancement des travaux des gros oeuvres de la Grande mosquée d'Alger a atteint les 90%, alors que les travaux de revêtement (marbre, plâtrerie, céramique et carrelage) au niveau de la salle des prières ont commencé à un «bon rythme», a affirmé hier à Alger le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé à renforcer la cadence de travail en continu jour et nuit pour ce gros projet. «Les travaux des gros oeuvres sont presque achevés en atteignant, actuellement, le taux de 90%. Il reste, maintenant, à accélérer le rythme des travaux intérieurs dans la salle de prière, l'esplanade et le minaret, tels que la plâtrerie et le revêtement des sols et des murs en marbre et carrelage, tandis que les travaux de décoration exigent méticulosité et perfectionnement», a-t-il relevé lors d'une visite d'inspection du chantier de réalisation de cette mosquée. Dans ce sens, il a exhorté les responsables du chantier à tenir compte du délai de réception de la salle des prières, de l'esplanade et du minaret, prévue pour décembre 2017, en les instruisant de renforcer le rythme de travail par le système de brigades jour et nuit, alors que le projet dans sa totalité sera entièrement réceptionné fin 2018. Concernant les différents modèles et échantillons de la décoration des murs, des plafonds et du sol de la salle des prières et de l'esplanade, exposés par le maître d'oeuvre, le ministre a recommandé de se rapprocher de ministère des Affaires religieuses et des Wakfs pour choisir les sculptures et la décoration adéquates tout en appelant les artisans algériens à contribuer à ces travaux. Quant aux parties annexes, telles que la bibliothèque, le centre culturel et la maison du Coran, Tebboune a relevé que leurs gros oeuvres ont été achevés et qu'il ne reste que les travaux d'aménagement intérieur, notamment ceux de revêtement et de peinture. Par ailleurs, le ministre a réaffirmé l'obligation de l'utilisation des matériaux de construction produits localement, en ne tolérant l'importation que des produits non fabriqués dans le pays. «Il est probable qu'on s'engage à importer quelques quantités de marbre en blocs étant donné le déficit enregistré localement, sachant que le prix de cette matière importée en bloc ne représente que 30% du produit fini», a-t-il précisé. Quant au béton à fibre de verre, qui est une matière nécessaire aux travaux de décoration intérieure mais qui est importée par le maître d'oeuvre, le ministre a appelé les dirigeants du chantier à se rapprocher des industriels locaux qui ont récemment exposé une variété de qualités de ce matériau lors du salon Batimatec tenu récemment à Alger.