Les caméras cachées autant que les sitcoms se taillent la part du lion. Point de place aux feuilletons turcs et aux programmes religieux lourds. MBC fait mieux dans le genre. Tel est le credo de la chaîne privée Dzaïr TV qui annonce sa grille des programmes pour le mois de Ramadhan. L'antenne du Groupe de presse Le temps d'Algérie mise donc sur du 100% algérien pour divertir ses fidèles téléspectateurs durant le mois sacré. Elle plante le décor et promet caméras cachées, dramas et sitcoms, mais également des émissions de jeux et des rendez-vous culturels et autres qaâdate. Et pour mieux meubler le temps des familles avant la rupture du jeûne, la TV annonce une émission de jeux, à savoir «Min stade lalcousina» (Du stade à la cuisine) signée Riad Belkhedim. Dzaïr TV recourt donc intensément à la formule qui fait recette durant le mois de Ramadhan, à savoir l'incontournable caméra cachée et propose trois produits de ce type. La chaîne privée fait par ailleurs valoir son algérianité en proposant un feuilleton intégralement réalisé par une équipe algérienne. Ce drama, qui raconte une histoire d'amour impossible, se veut un véritable hommage aux hommes en uniforme que sont les pompiers et donc à la Protection civile algérienne. Le titre de l'oeuvre est «Sa ansa oua aoûd» J'oublierai et je reviendrai. De l'action en perspective.La grille des programmes pour le mois qui s'annonce a été présentée au siège de Dzaïr TV en présence d'importantes personnalités du monde de l'audiovisuel, du spectacle, du sport et de l'entreprise. Les caméras cachées autant que les sitcoms se taillent la part du lion dans l'offre Ramadhan de la chaîne. Pour les premières, citons «Ami Mouh ennia le taxi», une caméra cachée en 30 épisodes et dont le déroulé dure sept minutes pour chaque aventure. Ami Mouh piège ses clients en chemin dans le but de sonder leurs intentions, à la faveur de situations cocasses. «Ouine El Harba» verse quant à elle dans la terreur...mesurée et met en valeur des personnages qui semblent sortir du film d'horreur «SAW». Ces derniers, notamment une fille et un raqi (exorciste) évoluent dans une ferme abandonnée. Le maquillage des acteurs est réussi. Le tournage a eu lieu à Oran sous la supervision du réalisateur Hamou. «Elli bini ou binek» titille pour sa part la jalousie des femmes mariées à l'occasion d'un jeu improvisé dans un centre commercial du genre «Connaissez-vous bien votre mari?». L'animatrice pousse le bouchon jusqu'à laisser croire à sa victime qu'elle connaît l'époux mieux que sa femme. Uniquement pour les mariés. «Chkoun H'na» est enfin une production interne. Elle traite de la sensibilité des Algériens et de leur aptitude à réagir promptement aux formes d'injustice observées dans le quotidien. La victime est poussée à bout et se met malgré elle dans une inextricable situation... «Crazy Family», de Houari Mimoune, inaugure les sitcoms. Le synopsis du scénario fait ressortir une famille composée de la mère, du père de deux jeunes et de leur oncle. La vie d'une famille algérienne est ainsi racontée en 28 épisodes. Ressortent alors des contradictions au sein du groupe familial dont les membres ont des caractères dissonants. «CrazyDjamiâa» (Université) du réalisateur Kamel Dahmani s'immerge dans l'ambiance universitaire et relate les péripéties des étudiants. Sont alors décortiquées les relations entre étudiants, professeurs et le personnel de l'enceinte universitaire. L'on voit le come-back de Hamid Achouri et d'autres humoristes de renom. «Marti ou babaha» «Ma femme et son père» est l'autre comédie de situation. Celle-ci raconte la position difficile de l'époux dont la femme est complice de son père. Ce divertissement de sept minutes est réalisé par Mister AB. D'autres productions internes valorisent le talent des professionnels de Dzaïr TV. Citons «Ramdankoum Yasmine», laquelle est un cocktail de couleurs et de parfum de thé à la menthe. Elle met les traditions et la culture algériennes à l'honneur, à la faveur d'une rencontre avec une star. Idem pour «Ramdhan Fi Dzaïr» (Un Ramadhan à Alger) un rendez-vous hebdomadaire animé par Farida Aït Kaci et qui met la lumière sur les endroits les plus chics d'Alger. Figure en outre au menu, «Game of Dzaïr tv», un jeu de questions-réponses et qui permet aux plus chanceux de gagner un cadeau.