La force française Barkhane a indiqué vendredi soir qu'elle avait mis «hors de combat une vingtaine de terroristes» le nord du Mali au cours d'une opération militaire du 28 mai au 1er juin 2017. «La force Barkhane a réalisé une nouvelle opération dans la forêt de Serma à 200 km au sud-ouest de Gao, mettant hors de combat une vingtaine de terroristes», a indiqué Barkhane dans un communiqué envoyé depuis son QG à N'Djamena capitale du Tchad. «L'opération Dague» a mobilisé des Mirage 2000 pour les frappes aériennes «suivis aussitôt des hélicoptères d'attaque Tigre». «Les fouilles réalisées ont permis de saisir armements individuels et collectifs, munitions ainsi que d'autres ressources», précise Barkhane dans son communiqué. «La succession d'opérations conjointes menées avec les forces maliennes et burkinabé depuis la fin avril et la surveillance aérienne et terrestre des activités locales ont permis de récolter des informations sur les activités des groupes armés terroristes dans cette région», poursuit le communiqué. Trois militaires maliens ont péri mercredi dans une embuscade dans le nord du Mali, tandis que plusieurs soldats français ont été blessés, dont un grièvement, dans une attaque au mortier jeudi dans la région de Tombouctou. Le tir de mortier «est tombé à proximité de l'emplacement des soldats de la force Barkhane», avait indiqué le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger. L'opération française Barkhane, lancée en août 2014 après l'opération Serval de 2013, est menée dans cinq pays (Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso) de la bande sahélo-saharienne. La France a déployé près de 4 000 militaires, dont la majorité au Mali, essentiellement à Gao (1700 militaires), avec des détachements à Kidal et Tessalit (nord-est). C'est actuellement la plus importante opération extérieure des troupes françaises. Son but est «l'appropriation par les cinq pays partenaires de la lutte contre les groupes armés terroristes», selon le ministère de la Défense français.