Le sujet de mathématiques a mis les candidats sur les nerfs. Après un premier jour plutôt «cool» pour les candidats concernant l'examen du bac, hier deuxième jour c'était plutôt difficile. C'est ce qu'ont tenu à exprimer presque à l'unanimité les candidats des différentes filières à leur sortie des examens programmés dans la matinée. Le mot difficile est revenu surtout auprès des élèves de la filière des sciences expérimentales qui ont passé l'épreuve de mathématiques. Les deux sujets proposés étaient pour beaucoup, parmi les candidats inabordables. «L'un des sujets de mathématiques est certes toujours difficile pendant l'examen du bac. Mais là, ce sont les deux sujets qui étaient inabordables», a témoigné un candidat rencontré à sa sortie du lycée Ibn El Haitam de Hussein Dey, l'air complètement déçu. L'epreuve des nombres complexes autour duquel tournait le premier sujet a complètement déstabilisé les candidats. Ce sujet était le moins attendu à ce qu'il soit programmé au bac, indique-t-on. «Nous avons été pris au piège. Ils ont programmé un sujet auquel on ne pensait pas du tout», a témoigné de son côté Nassima rencontrée également devant le même lycée. Nassima qui se dit pourtant bonne élève en mathématiques «s'attendait beaucoup plus à un sujet portant sur les suites», a-t-elle tenu à nous préciser. C'est ce à quoi Naouel, amie de Nassima s'attendait aussi. Seulement, Naouel s'est dit plutôt préparée à toutes les éventualités. «Je me suis certes préparée très bien pour le sujet des suites, mais je n'ai rien négligé. Le sujet des nombres complexes fait partie du programme, donc je l'ai bien révisé. Ce qui m'a permis de m'y accrocher», a ajouté Naouel en s'asseyant à l'ombre d'un arbre pour réviser l'épreuve d'anglais programmée l'après-midi. Les avis de nos interlocuteurs ont été partagés par nombre de candidats. Le sujets de mathématiques a mis les candidats sur les nerfs, car c'est une matière essentielle pour eux (coefficient 5). A signaler que dans le lycée Ibn El Haitham, la direction du centre a procédé à la prolongation de la durée de l'examen de mathématiques, à cause justement de sa complexité, de près de 30 minutes. Ceci a plu tant aux candidats qui ont tous tenu à féliciter la direction du centre pour la réunion de toutes les conditions idoines pour une bonne concentration. Pas très loin d'ici, au niveau du collège El Khensa, où les candidats au bac filière sciences de gestion et comptabilité passaient leur examen, le moral des candidats n'était pas du tout meilleur que celui de leurs camarades de la filière scientifique. Passant eux aussi l'épreuve de mathématiques, ces derniers ont tenu à souligner que le sujet de mathématiques a surpris plus d'un . «C'était un sujet plein de pièges. Nous n'avons pas l'habitude à ce genre de questions. Il a porté notamment sur les statistiques. Un thème que tout le monde déteste», a témoigné un groupe de candidats apostrophés devant le portail principal de l'établissement aux environs de 11 h 40 minutes. Là aussi, les candidats s'attendaient à un sujet plutôt moyen, de surcroît en période de mois sacré. Néanmoins, et contrairement aux candidats de la filière scientifique, ces derniers ont souligné que l'examen de mathématiques a toujours été difficile durant le bac. «Beaucoup de candidats ont raté l'année dernière leur bac, en raison du sujet de mathématiques», a dit Fouad qui se présente pour la 3ème fois à l'examen du bac. Les marathoniennes est une matière à quatre coefficients pour les candidats de la filière sciences de gestion et comptabilité. Les candidats de cette filière devaient eux aussi passer l'épreuve d'anglais l'après- midi. Quittant le collège El Khensa pour se rendre au lycée Ethaâlibia, sis à quelques encablures d'ici, nous avons rencontré les candidats de la filière lettres et langues étrangères. Concernant l'épreuve de langue arabe dans la matinée, les candidats étaient plutôt sereins. Les deux sujets de langue arabe étaient abordables. «Pour bien y répondre, il suffit de bien lire les textes proposés», se sont accordés à dire les candidats. La langue arabe est une matière essentielle (coefficient 5). Les candidats devaient passer l'examen de sciences islamiques l'après-midi. Interrogés par ailleurs sur les conditions de déroulement des examens à l'intérieur des établissements, les candidats ont tous mentionné que le climat était super. Les enseignants surveillants étaient tous gentils, les directeurs des centres aussi. La non-fuite des sujets est le facteur le plus important cette année à leurs yeux. «Nous croisons les doigts pour que ça dure», ont-ils souhaité. Il est à signaler que les sujets d'hier, du moins ceux de la matinée, n'ont pas été publiés sur les réseaux sociaux après leur distribution. On a parlé dans l'après-midi de la fuite des sujets de l'anglais pour les scientifiques sur les réseaux sociaux, mais cela s'est vite avéré un faux sujet.