Siemens-France et Alstom ont soumissionné pour le projet. Deux sociétés françaises sont en lice pour «arracher» le projet du métro d'Alger, pour lequel le gouvernement consacre une enveloppe de 500 milliards de dinars, selon le directeur général du transport de la wilaya d´Alger. Deux entreprises françaises, Siemens-France et Alstom ont soumissionné pour le projet au cours d´une séance publique d´ouverture des plis tenue hier au siège de la direction générale de l´entreprise du Métro d´Alger. Les entreprises concernées, qui représentent chacune une dizaine de sociétés spécialisées, envisagent de réaliser ces équipements dans les délais imposés par la décision des pouvoirs publics algériens d´achever l´ensemble du projet du métro d´Alger en 2008. Lors de cette séance, les deux groupes ont présenté leurs offres avec respect du cahier des charges qui pose, entre autres conditions, une qualification de niveau du système intégral (équipement) ainsi que l´aménagement des stations pour la mise en service de la première ligne du Métro «Grande Poste-Haï El Badr», a souligné la même source qui rappelle que le président de la République, qui avait suivi les différentes étapes du projet, avait insisté sur le respect des délais de réalisation, dont la phase finale interviendra en 2008. La première ligne du projet, longue de 4 kilomètres, qui passe de la commune d´El Hamma aux limites de Haï El Badr, englobe sur son tracé 4 stations. Le projet prévoit l´aménagement technique de la ligne et des stations et tous les éléments liés à la mise en service du métro, à savoir la signalisation de la voie ferrée, le système d'électrification, ainsi que l´aménagement des ateliers du métro. Pour la partie financière, une seconde séance d´ouverture des plis se tiendra dans trois mois pour connaître la compagnie qui décrochera le marché. Selon le P-DG de l´EMA, M.Mekerbi Abdelkader, «l´enjeu est important», puisque le marché représente, selon lui, entre 250 et 300 millions d´euros. «Pour la première fois et en raison de la qualité des soumissionnaires, nous sommes convaincus que le métro d´Alger sera fin prêt en 2008.», a-t-il affirmé avant d´ajouter:«Le fait d´arriver à cette étape est une confirmation que les travaux se déroulent dans de bonnes conditions. C´est un grand espoir. Ce sera même un métro de grande qualité et d'un design attrayant comparable à ceux de Paris, Rome ou Madrid», a souhaité ce responsable au cours d´une conférence de presse en marge des travaux. «Il y aura d´autres lignes», a ajouté le premier responsable de cette entreprise citant des lignes actuellement à l´étude au niveau des pouvoirs publics, notamment la ligne Haï El Badr-Aïn Naâdja avec un prolongement vers Birkhadem ou celui vers El Harrach. Selon M.Omar Touati, directeur du transport au niveau du ministère, avec la fin des travaux, la gestion du métro sera cédée à une société étrangère qui veillera sur le fonctionnement du système d´organisation de ce transport. Aussi, l´entreprise choisie aura la tâche de former des techniciens algériens au bout de dix ans, soit le temps de son contrat en Algérie. Ainsi, les trois millions d´habitants que compte la capitale auront un meilleur moyen de transport d´ici 2008 et le réseau choisi par les responsables après une longue étude a révélé que le schéma choisi renferme les axes les plus importants de la ville. Rappelons que le réseau est constitué de trois lignes totalisant 56 km de tunnels et 54 stations. La 1er ligne s´étend de Aïn Allah, Gué de Constantine en passant par El Biar et le centre de Ain Naadja. La 2e, à partir de la grande Poste en direction du plateau des Annassers et dessert Bachdjarah-El Harrach et Bab Ezzouar. La 3e part d´Hussein Dey, suit la pénétrante des Annassers et le tracé de la rocade sud jusqu'à Aïn Allah pour desservir le Sud-Ouest.