Les groupements d'entreprises qui réaliseront les lignes à grande vitesse (LGV) seront bientôt connus. Sur les 35 milliards de dinars du budget consacré à la réalisation du projet du métro d'Alger, 20 milliards de dinars ont été consommés. C'est ce qu'a annoncé, hier, le P-DG de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) Abdelkader Mekerbi, lors du 2e forum ferroviaire et urbain franco-algérien tenu à Alger. Il n'a pas caché son optimisme quant à la réalisation dans les délais du projet en affirmant que les travaux de réalisation de la première ligne reliant la Place Emir Abdelkader à El Hamma, dont le taux d'avancement est à 80%, seront achevés fin 2005. Les entreprises en charge des travaux sont Genie Sider et Cosider. Quant au deuxième axe reliant Oued Koreïche à Haï El Badr pris en charge par un groupement algéro-allemand, il sera achevé en juillet 2006. Le taux d'avancement des travaux est, selon M.Mekerbi, à 60%. Le P-DG de l'EMA a assuré que les travaux de terrassement et de bétonnage des tronçons pour la mise en place des rails et autres infrastructures seraient achevés en octobre 2005. Concernant les travaux de génie civil et les infrastructures de base, l'ensemble des chantiers sera terminé en juillet 2006. «En tenant compte du temps nécessaire pour les délais de fabrication, de montage et d'essais ainsi que de la mise en place des équipements, l'échéance de mise en service du métro se situerait début 2008», a-t-il indiqué. A ce propos, les deux groupements d'entreprises Alstom et Siemens-France ont, rappelons-le, présenté en mai dernier, leurs offres techniques pour la réalisation «clés en main» du «système intégral» d'équipement du métro d'Alger. Les deux groupes, qui représentent chacun une dizaine de sociétés spécialisées, envisagent de réaliser ces équipements dans les délais. Un équipement consistant en tous les éléments nécessaires à la mise en service du métro, tels le matériel roulant, l'aménagement des stations, la signalisation, l'énergie, etc. Dans une première étape, le métro dont la livraison est prévue pour 2008 devrait transporter à l'heure de pointe 18.000 à 20.000 voyageurs avec 100.000 voyageurs par jour. Avec les futures extensions prévues sur 8,5 kilomètres, 250.000 voyageurs utiliseront le métro quotidiennement. La mise en exploitation de ce chantier est désormais inscrite au rang des priorités définies dans le plan quinquennal (2004-2009) de croissance économique, doté d'une enveloppe globale de 54 milliards de dollars. De son côté, le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), M.Abdelhamid Lalaïmia, a déclaré qu'un montant de 500 milliards de DA est consacré au développement du réseau ferroviaire à travers le territoire national, notamment par le dédoublement de la voie ferrée, des frontières ouest aux frontières est, sur les principaux axes, et le renouvellement des équipements. Il a rappelé la rénovation de tout le réseau ferroviaire adapté aux nouvelles exigences des besoins du trafic des marchandises et des voyageurs. Le conférencier a souligné que 2200 km de voies ont été électrifiées et 1500 km de voies nouvelles réalisées. Il a aussi annoncé que les groupements d'entreprises qui seront chargés de réaliser les lignes à grande vitesse (LGV) seront bientôt connus. «Nous attendons la réception des manifestations d'intérêt pour le 28 du mois en cours», a-t-il indiqué. Selon lui, les objectifs du programme de modernisation du réseau est d'atteindre d'ici à l'horizon 2010, 80 millions de voyageurs par an au lieu de 27,2 millions actuellement ainsi que le transport de 15 millions de marchandises au lieu de 8,3 millions/an. La forte présence des entreprises françaises, hier, à cette rencontre organisée par la Fédération des industries ferroviaires (FIF) laisse croire qu'il y a réellement un intérêt en ce qui concerne le programme de modernisation et de développement du réseau ferroviaire algérien. Le président de la FIF, M.Jean-Marie Bockel, ancien ministre, sénateur-maire de Mulhouse, a estimé que ce deuxième forum constitue une nouvelle étape dans la coopération et le partenariat ferroviaires entre l'Algérie et la France dans la perspective de la mise en oeuvre des grands projets de transport en Algérie. la FIF a marqué sa volonté d'intensifier la coopération bilatérale en la matière pour la mise en oeuvre du développement des infrastructures de transport en Algérie.