Le ministère a décidé de reconduire le dispositif du bac pour garantir la transparence du concours et l'égalité des chances entre les candidats. Le concours de recrutement d'enseignants prévu pour le 29 juin prochain se présente sous de bons auspices. Selon Rabah Chichoua directeur d'études chargé des dossiers administratifs auprès du ministère de l'Education nationale, tout est fin prêt pour la tenue de ce concours auquel près de 500.000 candidats ont postulé. Rabah Chichoua qui a été hier l'invité de la Radio nationale, a fait savoir que le retrait des convocations ayant débuté lundi dernier à minuit va se poursuivre jusqu'à quelques heures avant le début du concours. Pour la sécurisation de ce concours, le ministère va reprendre le même dispositif antifraude utilisé lors du dernier examen du bac. «Les candidats seront surveillés. Les mesures antifraude, brouilleurs et détecteurs de métaux, seront toutes reconduites. La correction des copies va se faire également dans l'anonymat», a-t-il précisé, ajoutant que les concepteurs des sujets des épreuves du concours ont été mis eux aussi en quarantaine. Le ministère a décidé de reconduire le dispositif antifraude du bac, indique l'invité de la Radio nationale, pour garantir la transparence de l'examen et l'égalité des chances entre les candidats. L'organisation du concours des enseignants de l'année dernière, sur épreuves écrites a apporté les résultats escomptés. «Le ministère de l'Education n'a enregistré aucun recours de la part des candidats», indique-t-il, appelant les candidats à rester sereins et confiants. Le nombre de postes à pourvoir cette année n'est pas minime et ne devrait en aucun cas pousser les candidats au pessimisme, a rassuré Rabah Chichoua. «Les candidats qui n'auront pas la chance d'être retenus lors des deux épreuves, oral et écrit, de ce concours, auront sans doute la chance de se voir recrutés après via la plate-forme numérique prévue par le ministère de tutelle», a-t-il ajouté, précisant que sur les 69 000 enseignants qui ont été recrutés durant l'année scolaire en cours, plus de la moitié l'ont été recrutés via cette plate-forme. «Le recours à la plate-forme numérique sera une opération continue, car le nombre des enseignants qui demandent de partir en retraite est ascendant. Rien que pour cette année, le ministère a enregistré 41 000 demandes de départs à la retraite», signifie-t-il. Interrogé en outre sur le profil des candidats postulants à ce concours, Rabah Chichoua a affirmé que tous les candidats sont des universitaires. «Si dans le palier primaire, la spécialité n'est pas exigée, dans ceux du moyen et du secondaire, la spécialité est prise en compte». La question de l'indisponibilité du profil recherché ne se pose plus désormais, mentionne le directeur des études auprès du ministère de l'Education, que pour les matières de la physique et des mathématiques. Ce qui viendra à bout de ce problème selon le responsable, est la prolifération des Ecoles nationales d' enseignants (ENS) à travers le territoire national. «En attendant, le ministère de tutelle va continuer la récupération des (ITE)», fera-t-il observer. «Le ministère a récupéré pour l'heure 11 instituts. La prochaine rentrée verra la mise en service de sept parmi ces derniers.». A la question de la reconduction des sessions de formation pour les nouveaux enseignants, Rabah Chichoua a répondu par l'affirmative. «Les nouveaux enseignants seront en formation pendant 15 jours.». «L'année scolaire 2017-2018 sera l'année des formations tous azimuts pour le personnel intervenant en milieu scolaire», a-t-il affirmé. Ces cycles et sessions de formations seront pilotés et encadrés par des enseignants expérimentés et hautement qualifiés. «D'ailleurs, le premier séminaire de formation destiné à ces enseignants a connu son coup d'envoi hier par la ministre de l'Education dans la wilaya de Blida», a-t-il argué. S'exprimant sur le nombre de postes consacrés à l'enseignement de tamazight (65), jugé insignifiant par les défenseurs de la généralisation de tamazight, le responsable a souligné que l'affectation de postes en cette langue se fait selon la demande. «La généralisation de l'enseignement de tamazight a fait des pas de géant. Elle est enseignée maintenant dans 33 wilayas. Il y a quelques années de cela, elle n'a été enseignée que dans quelques wilayas.» Pour ce qui est de l'introduction d'autres langues étrangères, telles que le chinois et le russe, l'invité de l'émission: Invité de la rédaction, a fait savoir que l'idée existe, mais n'est pas à l'ordre du jour maintenant. Réagissant enfin par rapport à ce qui se dit quant à la faiblesse du niveau des élèves, Rabah Chichoua a réfuté ce pré-jugement, car il n'est pas basé sur des critères scientifiques.