Le nouveau Code du travail est toujours au stade de projet, a affirmé, hier à Tizi-Ouzou le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd. S'exprimant à l'ouverture des travaux du 13ème congrès de l'Union de wilaya de Tizi-Ouzou de cette organisation syndicale qui s'est tenu à l'annexe de la Maison de la culture d'Azazga, Abdelmadjid Sidi Saïd a assuré qu'»aucun texte concernant le Code du travail n'est aujourd'hui discuté au niveau de la tripartite». Voulant mettre un terme à toute spéculation sur «quelque-chose qui n'existe pas», il a rassuré que le projet de Code de travail «n'est même pas en phase de discussion au niveau de la tripartite et qu'il n'y a aucun texte concernant ce code qui est discuté ou promulgué». Abdelmadjid Sidi Said a expliqué, devant un parterre de syndicalistes, de congressistes et de chefs d'entreprises publiques locales, que l'Ugta travaille sur le projet du nouveau Code du travail depuis trois ans. Deux groupes de travail, l'un composé de syndicalistes et l'autre d'universitaires, ont été mis en place à cet effet et ont déjà tenu plus de 768 rencontres, a-t-il rappelé. «Ces travaux ont abouti à la rédaction de deux synthèses pour chacun des deux groupes de travail. Ces synthèses sont en discussion pour en dégager une définitive qui comportera les propositions des représentations des instances syndicales et universitaires pour aller vers un projet de Code de travail de l'Ugta», a-t-il expliqué. Abdelmadjid Sidi Saïd a estimé que le projet du nouveau Code de travail est un dossier «très lourd et très profond, qui va engager l'avenir des relations de travail sur au minimum une décennie». C'est à cet effet, a-t-il ajouté, que l'Ugta a sollicité le bureau international du travail (BIT) pour veiller à ce que le prochain Code «ne soit pas en contradiction avec les fondamentaux du BIT». Sur un autre volet, le SG de l'Ugta a indiqué que l'organisation syndicale a installé une commission composée de médecins de travail et de syndicalistes pour se pencher sur la question de la prise en considération de la pénibilité du travail dans le calcul de la retraite. Les membres de cette commission, a-t-il ajouté, sont en train de travailler «entreprise par entreprise et secteur par secteur pour arrêter les propositions de l'Ugta en termes de nomenclature des postes de pénibilité». Abdelmadjid Sidi Saïd a rappelé la position de l'Ugta contre le relèvement du taux des cotisations à la sécurité sociale, estimant qu'il «faudrait plutôt chercher d'autres ressources, pour financer les systèmes de protection sociale et de retraite».