La période hivernale de cette année a été marquée par de nombreux décès engendrés par l'inhalation de monoxyde de carbone Ces mesures interviennent à l'issue d'une enquête nationale menée par les services du ministère du Commerce afin de vérifier la conformité des appareils à gaz à usage domestique aux normes. Le ministère du Commerce veut en finir avec les pertes humaines causées par le monoxyde de carbone. Pour cela, ce département a pris plusieurs mesures pour mettre fin à la non-conformité des appareils à gaz à usage domestique aux normes de sécurité, qui causent des dizaines de morts annuellement en Algérie. Ces mesures interviennent à l'issue d'une enquête nationale menée par les services du ministère du Commerce afin de vérifier la conformité des appareils à gaz à usage domestique aux normes, et ce, suite à l'accroissement du nombre d'accidents domestiques dus à l'inhalation du monoxyde de carbone (CO), qualifié de «tueur silencieux» et observés durant la saison hivernale essentiellement, rapporte l'APS. La période hivernale de cette année a effectivement été marquée par de nombreux décès engendrés par l'inhalation de monoxyde de carbone. Pas moins de 49 morts ont été recensés au niveau national, de la période allant du 1er janvier au 9 février 2017. Pendant cette période, le nombre de décès a connu une forte hausse et ce, suite à la vague de froid qui a frappé plusieurs wilayas du pays. Les régions des Hauts-Plateaux ont été les plus touchées, enregistrant ainsi un très lourd bilan.En plus des morts, les services de la Protection civile ont fait état de plus de 600 autres personnes qui ont été secourues après avoir été incommodées par le monoxyde de carbone durant cette même période. Plusieurs spécialistes avaient alors pointé du doigt la vétusté des appareils de chauffage, l'absence de maintenance et l'inobservation des règles de raccordement ou encore l'installation anarchique. Beaucoup d'entre eux ont évoqué «le manque d'aération et l'utilisation d'appareils de qualité médiocre». Par ailleurs, les investigations menées par le ministère du Commerce ont ciblé particulièrement quatre types d'appareils à gaz les plus utilisés par les ménages, qui constituent un risque potentiel pour leur sécurité. Il s'agit des chauffages «tabounas» à gaz, des réchauds de lessiveuses (tabounas), des détendeurs de gaz et des chauffe-bains. Ces appareils ont fait l'objet d'un contrôle systématique, tant au niveau des frontières que sur le marché national, tout en les soumettant aux tests et essais au niveau du laboratoire de la répression des fraudes, précise la même source.Il a été constaté que le taux de non-conformité le plus élevé relevé lors de la réalisation de cette enquête, concerne les détendeurs de gaz (appareils servant à réduire la pression du gaz sortant de la bonbonne de gaz). En effet, 93% des échantillons de ces détendeurs testés ne répondent pas aux exigences normatives de sécurité et celles liées à l'information du consommateur, à l'exception des produits de la société Naftal, relève le ministère du Commerce. Pour remédier aux dysfonctionnements relevés, ce ministère a décidé de maintenir le dispositif de contrôle systématique des chauffages à gaz, des chauffe-bains et des «tabounas», jusqu'à l'entrée en vigueur le 12 juillet prochain de l'arrêté interministériel du 31 janvier 2016, portant adoption du règlement technique fixant les exigences de sécurité des appareils à gaz combustible. Il faut rappeler que ce règlement technique a pour objectif d'assurer la santé et la sécurité des personnes et des biens, au regard des risques découlant de l'utilisation des appareils à gaz combustible. Il exige, entre autres, l'accompagnement de l'appareil, lors de sa mise sur le marché, d'une notice technique conçue pour l'installateur, une notice d'utilisation et d'entretien conçue pour l'utilisateur et de porter des avertissements et des précautions liés à la nature et à l'usage, dans une ou plusieurs langues accessibles au consommateur, de façon visible, lisible et indélébile. En outre, le même ministère a décidé de soumettre tout conteneur contenant des produits de quincaillerie, à un «contrôle systématique», en collaboration avec les services des douanes, en veillant à ce qu'il n'y ait pas de détendeurs de gaz dissimulés dans ces cargaisons. D'autre part, des opérations de contrôle seront engagées au niveau du marché, notamment auprès du commerce de gros et de détail de la droguerie et de la quincaillerie, afin de procéder au retrait définitif des détendeurs de gaz ne comportant pas sur leur étiquette l'identité de l'importateur.