Le site touristique de Tikjda abrite du 28 mai au 2 juin prochain, un regroupement des promoteurs. Organisé par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), ce regroupement qui concernera 120 jeunes promoteurs portera sur les techniques de gestion et le management. Les participants sont issus des wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa, Alger, Boumerdès et M'sila. L'objectif assigné selon les organisateurs à cette formation, entre dans le cadre des actions de soutien et d'accompagnement de l'Ansej. La rencontre se veut aussi une occasion pour permettre aux jeunes promoteurs d'accroître leurs capacités managériales à l'orée de la concurrence et de l'ouverture du marché. La raison d'être de l'Ansej, selon son responsable, réside dans le fait qu'elle postule à la création de l'emploi et de la richesse. Beaucoup de jeunes promoteurs après le lancement de leurs unités se trouvent confrontés à la dure réalité du marché et subissent alors les conséquences. Certes, l'Etat fait de son mieux pour venir à leur secours. La dernière décision des pouvoirs publics de porter le plafonnement des aides à 10 millions de dinars ne suffit pas si les jeunes promoteurs ne maîtrisent pas les techniques du marketing et les astuces pour «infiltrer» le marché. Le marché parallèle et le commerce informel sont deux atouts qui freinent considérablement les jeunes. Ces aléas seront à l'ordre du jour des journées qu'animeront des spécialistes. Pour la wilaya de Bouira et à cette occasion, il est intéressant de préciser que l'antenne de cette wilaya connaît une nette évolution. Ainsi, et selon un bilan arrêté au 30 avril 2005, 14 914 dossiers ont été déclarés éligibles. Toujours à la même date, 1 263 projets sont en exercice et ont permis le recrutement de 3311 employés. Les aides sont octroyées dans plusieurs secteurs d'activité comme l'agriculture et ont généré des postes d'emploi artisanat (505) transport (865), industrie (141), Btph (396), profession libérale (109). L'unique problème qui continue à freiner l'élan reste l'adhésion des banques. Comme nous l'avons annoncé précédemment, 14.914 postes de travail sont en attente et peuvent se réaliser si les institutions financières venaient à adhérer entièrement à l'idée. Les jeunes sont parfois découragés par les procédures administratives lentes et lourdes qu'ils rencontrent auprès des financiers. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité avait, lors de sa dernière visite à Bouira, promis de se pencher sur ce cas. L'autre fait qu'il est nécessaire de relever touche aux jeunes investisseurs en exercice qui sont en litige avec les banques ou au sein de l'association. Le regroupement devra réfléchir à solutionner ces contentieux. Le cas d'un atelier de confection vestimentaire, à l'arrêt depuis sa création suite à un différend entre les associés, lequel litige a été porté devant la justice, est là pour prouver qu'une fois le projet acquis, le jeune est devant des situations difficiles à différents points de vue. Souhaitons que pareilles rencontres soient multipliées.