Le ministre de l'Industrie et des Mines a tenu à préciser que ce nouveau cahier des charges se fera de manière «consensuelle qui implique, sans exclusion, toutes les parties prenantes concernées par cette activité». C'est à la Donald Trump sur sa page Facebook que le ministre de l'Industrie et des Mines a révélé, hier en fin d'après-midi, les grandes lignes du nouveau cahier des charges régissant l'industrie automobile en Algérie. D'emblée, Mahdjoub Bedda qui avait traité cette industrie automobile d'importation déguisée, a montré sa volonté de ne pas aller au «clash» avec les acteurs de cette activité. «Des réunions se tiendront dans les prochains jours avec les opérateurs concernés par cette activité. L'objectif de ces consultations est de parvenir à un texte consensuel qui implique, sans exclusion, toutes les parties prenantes concernées par cette activité», a souligné le ministre dans un communiqué publié sur la page officielle de son département. Ces réunions seront ainsi la deuxième phase de l'élaboration de cette nouvelle «Bible» de l'industrie automobile naissante. La première phase a elle, vu la tenue de «plusieurs réunions, regroupant des cadres du ministère de l'Industrie et des Mines et des experts du domaine, qui ont eu lieu afin d'apporter des modifications et de rectifier le texte en vigueur qui n'a pas permis d'atteindre les objectifs escomptés par les pouvoirs publics», souligne la même source. Dans ce sens, Mahdjoub Bedda précise que ce nouveau cahier des charges va être finalisé incessamment, tenant compte des intérêts de toutes les parties. Un signe positif donc pour les acteurs de cette industrie de montage qui avaient vu les dernières sorties du ministre comme une véritable déclaration de guerre. Le ministre de l'Industrie et des Mines va même jusqu'à rassurer les fabricants automobiles sur le fait que la transition entre les deux cahiers des charges se fera en douceur. «Les propositions prévoient certaines mesures transitoires pour permettre l'application de mesures qui seront arrêtées par le nouveau cahier des charges», a-t-il indiqué. Néanmoins, même si Bedda a mis fin aux «hostilités», cela ne change pas sa volonté de faire le ménage dans ce secteur embryonnaire qui s'est transformé en véritable «souk» à cause de l'absence d'une réglementation claire. Ainsi, ce communiqué nous apprend que les principales conclusions de la commission en charge d'évaluer ce cahier des charges portent principalement sur «l'exigence, à moyen terme, d'exporter une partie de la production et d'exiger une participation minimale du partenaire étranger dans le capital des sociétés algériennes créées». Le projet de texte exige également des «constructeurs de mobiliser leurs sous-traitants et équipementiers afin d'aider les entreprises nationales à augmenter le taux d'intégration et d'encourager la création d'une industrie de sous-traitance». Le feuilleton des véhicules «made in Bladi» est donc loin d'être terminé, mais il semble voir le bout du tunnel...