L'école ibérique piste privilégiée du président de la faf Ce qui semblait être au départ un simple choix sportif serait devenu aujourd'hui une stratégie bien définie et qui aurait été préparée depuis le début. Cette démarche a vu le jour quelques semaines après l'élection du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qui a déclaré haut et fort que sa priorité a été donnée à la piste espagnole pour désigner un nouveau sélectionneur à la tête des Verts. D'emblée, l'ex-président du PAC a annoncé la couleur, préférant donc un technicien ibérique pour l'Equipe nationale algérienne comme il l'avait fait une année avant avec son club. La mayonnaise a pris chez les Pacistes et le club a réalisé l'accession, ce qui a facilité la tâche à Zetchi pour convaincre l'opinion publique afin d'accepter ce choix, en le reliant de sa proximité au jeu algérien et au tempérament qui rapproche les deux profils. Ainsi, pour ce qui est du PAC, l'Espagnol Josep Maria Nogués, a été désigné à la place de Chérif El Ouazzani, et qui est parvenu à réaliser l'objectif du club, à savoir remonter en élite. Le technicien ibérique de 59 ans, natif de Barcelone a essentiellement connu des expériences en seconde division espagnole, au Gimnastic Tarragona, Girona mais aussi avec l'équipe B du Betis Séville. Il a également pris les commandes, à titre intérimaire, en équipe première du Betis durant quatre matchs en Liga en 2009. Quelques mois après son installation, le Paradou a assuré son accession en Ligue 1 avant cinq journées de la clôture de la saison. Réconforté dans son choix par la réussite de Nogues, Zetchi a pris tout le monde à contre-pied en désignant un technicien inconnu à la tête des Verts, en la personne de Lucas Alcaraz. Au moment où plusieurs noms circulaient dans les médias, à l'instar de Rolland Courbis, Hervé Renard, Djamel Belmadi et Joaquín Caparrós, la FAF a sorti de sa poche un autre technicien espagnol. Lucas Alcaraz correspondait, à ce que le boss Zetchi souhaitait. Un vrai tacticien, de l'école espagnole, avec un jeu si possible calqué sur les standards de la masia ou de la Roja. En tant que théoricien, Lucas Alcaraz a un parcours d'excellence. Il est notamment professeur de tactique et stratégie à l'Ecole nationale espagnole. Son parcours de coach est plus fragile. Depuis 1995, il a entraîné 11 clubs différents. Grenade (trois fois), Almeria (deux fois), Dos Hermanas CF, Recreativo Huelva (deux fois), Racing Santander, Xerez, Murcie, Cordoba, Aris Salonique, Levante et Elche. Son nom en Espagne, il se l'est fait en permettant au Recreativo Huelva de passer de la modeste troisième division à la Liga (2000-2003). L'Espagnol a ramené dans ses bagages un adjoint (Jesus Canadas surnommé Chus) et un préparateur physique, Miguel Angel Campos. L'Algérie a choisi pour la première fois de son histoire un entraîneur espagnol, ou plus exactement d'une autre culture de jeu autre que française ou slave. Pour les observateurs, le choix de Zetchi est aussi motivé par l'aspect financier qui ne semble pas coûter si cher à la FAF, puisque le technicien espagnol perçoit un salaire de 60.000 euros par mois, plus les primes relatives aux objectifs tracés. Pour ce qui est de ses adjoints espagnols, à savoir Campos et Canadas, la même source indique qu'ils touchent chacun 5000 euros, soit 10.000 euros, ce qui nous donne un total de 70.000 euros pour le staff espagnol, sans prendre en compte le salaire du nouvel entraîneur des gardiens, à savoir Azziz Bouras. Selon toujours cette même source, Zetchi allait même désigner un directeur technique national espagnol et qui devait être épaulé par Taoufik Korichi, avant qu'il ne change de cap et opte pour un Foudhil Tikanouine. Mais ces deux choix semblent, certes, répondre à des critères sportif et financier, mais, nous-dit-on, a un contrat qui lie Zetchi et son club à une boîte espagnole, spécialisée dans les transferts des joueurs et aussi ceux des entraîneurs espagnols. Ainsi, cette même boîte serait derrière la venue de Nogues et Alcaraz et même celle du dernier arrivé au Mouloudia d'Alger, Fernando Vazquez. Ce technicien espagnol a été désigné officiellement nouvel entraîneur du Doyen et qui est attendu aujourd'hui ou demain pour entamer sa mission. Entraîneur à la carrière atypique (Il n'a pas été footballeur), Fernando Vazquez, technicien de 62 ans, qui a fait des études littéraires et fan déclaré de Arigo Sacci, a roulé sa bosse en Espagne. Il a entraîné entre autres le RDC Majorque, le Real Bétis, Las Palmas, le Celta Vigo ou encore le Deportivo La Corogne. Récemment, le MCA et son nouveau directeur sportif, Kamel Kaci-Saïd, ont tenté de faire signer Hassan Shehata, triple champion d'Afrique avec l'Egypte, mais l'affaire a capoté au dernier moment. Kaci Saïd a tenté alors de faire venir Rolland Courbis, mais à 50 000 euros net par mois, le directeur sportif du MCA a refusé de s'aligner. Selon notre source, Zetchi aurait proposé à «KSK» cette piste dont le profil a séduit les responsables mouloudéens avant de conclure toutes les démarches avec la boîte espagnole. Ainsi, même si la réputation de l'école ibérique est avérée en football à l'échelle mondiale, néanmoins, la stratégie de Zetchi de lier le football algérien à la «sauce espagnole» devrait faire ses preuves sur le terrain, et cela passe par des performances dès les mois à venir.