Ghouini a salué l'engagement du gouvernement à ne pas recourir à l'endettement extérieur. Le secrétaire général du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a fait état hier à Alger de la disponibilité de son parti à participer au dialogue que le gouvernement compte lancer sur l'évaluation du soutien social, appelant à inclure dans ce dialogue le dossier politique, en tant que «prélude à l'aboutissement des réformes profondes». Le Mouvement El Islah adhère à l'initiative annoncée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, lors de la présentation du Plan d'action du gouvernement à l'APN, sur l'organisation d'une large consultation avec les différents acteurs politiques et sociaux pour l'évaluation de la politique de soutien social, a indiqué Ghouini à l'ouverture de la session ordinaire du bureau national du parti, appelant à l'élargissement de ce dialogue au volet politique en tant que «prélude à l'aboutissement des réformes profondes», a-t-il dit. Rappelant que El Islah est favorable «à tout processus de dialogue rentre Algériens», Ghouini a mis en garde contre le danger qui guette l'Algérie affirmant que «le pays sera confronté, dans l'étape à venir, à de plus grandes difficultés inhérentes à plusieurs dossiers à caractère politique, économique et social et dont le règlement passe par le redressement de notre processus démocratique, la consolidation des institutions de l'Etat et la consécration des droits et libertés». A cette occasion, Ghouini a rappelé l'initiative lancée par sa formation pour parvenir à un consensus national «réunissant autant que possible les initiatives politiques émanant aussi bien de partis de l'opposition que de partis pro gouvernement», affirmant dans ce sens que «certes l'entreprise est difficile mais pas impossible» et que sa réussite «nécessite davantage de patience et de concession pour faire prévaloir l'intérêt suprême du pays face aux défis et dangers qui nous guettent. Le SG du mouvement El Islah a appelé, en outre, à l'approfondissement des réformes politiques et au parachèvement de la consécration de l'Etat de droit et des libertés, préconisant la mise en place d'un plan économique et de développement efficient et la réunion des conditions de l'apaisement social pour consacrer la cohésion et la solidarité au sein de la société. Il a également salué l'engagement du gouvernement à ne pas recourir à l'endettement extérieur quelles que soient les conditions financières. Evoquant la prochaine tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) prévue le 23 septembre à Ghardaïa, Ghouini a mis l'accent sur l'importance d'y associer les syndicats autonomes.