La bête immonde a encore frappé Les services de renseignement marocains qui n'ont rien vu venir ont montré leurs limites dans leur collaboration avec leurs collègues européens. La filière marocaine de Daesh est un vrai danger pour l'Europe. Les deux attaques qui ont ciblé l'Espagne et la Finlande en moins de vingt-quatre heures porte sa griffe. 14 personnes ont péri dans deux attaques à la voiture bélier menées contre des promeneurs à Barcelone et Cambrils, une station balnéaire située à 120 km au sud de la capitale de la Catalogne. Deux femmes ont été tuées, vendredi, dans cette fois-ci une attaque au couteau survenue à Turku au sud-ouest de la Finlande. Leur agresseur était un jeune Marocain de 18 ans demandeur d'asile. Le conducteur de la fourgonnette qui a foncé sur la foule sur La Rambla, avenue emblématique de Barcelone la plus fréquentée par les touristes espagnols et étrangers, qui relie la place de Catalogne, centre névralgique de la ville, au vieux port où se dresse la colonne de Christophe Colomb, est toujours en fuite. Les cinq assaillants de Cambrils ont pour leur part tous été abattus. Trois d'entre eux ont été identifiés: ils sont d'origine marocaine. Il n'a pas été nécessaire d'établir leur appartenance à Daesh. L'organisation terroriste s'en est elle même chargée. «Un premier escadron de jihadistes a utilisé un véhicule contre un rassemblement de croisés dans le quartier des Ramblas à Barcelone, puis a renversé deux policiers à un barrage de contrôle après avoir attaqué avec des armes un bar près des Ramblas», a-t elle indiqué dans un communiqué. «Un second escadron a percuté des croisés avec une camionnette dans la cité de Cambrils», selon la même source. Ce n'est pas la première fois que des Marocains qui ont prêté allégeance à une organisation terroriste sèment la mort aussi froidement. Le 13 novembre 2015 la soirée s'annonçait pourtant douce pour les Parisiens qui s'apprêtaient à goûter à ces nuits d'été qui ont décidé de jouer les prolongations. Du côté du Stade de France la rencontre France-Allemagne se jouait depuis moins de vingt minutes lorsque la première explosion retentit, deux autres suivront, il était tout juste 21 heures 20...Le début de l'horreur était signé. On relèvera quatre morts. «Sans doute trois terroristes» indiquera plus tard une source proche de l'enquête. «Un homme s'est fait sauter avec une ceinture explosive» rue Jules-Rimet à Saint-Denis, précisera une source policière qui s'est confiée au journal Le Parisien. Puis tout s'enchaîne. Une explosion retentit dans cette même rue. Une autre explosion a eu lieu près du restaurant McDonald's de la Plaine-Saint-Denis. L'ex-président français qui assistait à la rencontre est exfiltré. Il doit tenir une réunion de crise avec son Premier ministre Manuel Valls et son ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Au Bataclan, salle de spectacle mythique, la prise d'otages a commencé. Les assaillants tirent dans le tas et dans le noir. Le bilan officiel des victimes fait état de 130 morts et de 413 blessés hospitalisés, dont 99 en situation d'urgence absolue. Ces attentats sont les plus meurtriers perpétrés sur le territoire français depuis la Seconde Guerre mondiale. La traque conduira à Saint-Denis. Trois terroristes seront tués. Ils sont tous d'origine marocaine dont Abdelmadjid Abaoub considéré comme le cerveau des attentats qui ont meurtri la capitale française. La même filière dont le berceau se situe en Belgique et dont sont originaires ses membres frappera le 22 mars à Bruxelles. Deux attentats à la bombe cibleront l'aéroport et le troisième une rame de métro de la capitale belge. Le bilan est lourd: 32 morts et 340 blessés. Ceux qui ont signé ces actes barbares sont tous marocains et ont vécu pour la plupart d'entre eux dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean à Bruxelles. Un lieu qui s'est érigé en sanctuaire de la radicalisation de jeunes Marocains. Pas moins de 3000 combattent sous sa bannière en Syrie et en Irak. Un vivier pour Daesh. L'origine marocaine des membres de l'ensemble des «commandos», qui ont perpétré des actions kamikazes au Bataclan, dans des quartiers parisiens, à Bruxelles, à Barcelone ou en Finlande, confirme l'existence de cellules dormantes très organisées. Des machines à tuer renforcées par cette appartenance à un même pays: le Maroc. Le royaume est-il devenu un exportateur net de «djihadistes»? L'ex-ministre marocain de l'Intérieur l'a avoué... presque.«Un total de 1122 Marocains sont affiliés à des organisations terroristes en Irak et en Syrie, aux côtés d'autres ressortissants européens d'origine marocaine dont le nombre est estimé à 2000 personnes», avait révélé au mois de juillet 2014 Mohamed Hassad. Une bombe de destruction massive pour l'Europe.