A combat hors normes, récompense incroyable, improbable même: Mayweather ou McGregor mettra la main sur la «Money Belt», conçue spécialement pour l'événement. Le plus grand combat de tous les temps pour ses promoteurs, une farce sans précédent pour ses détracteurs, le choc entre la légende des rings Floyd Mayweather et la star des arts martiaux mixtes Conor McGregor cette nuit à 4h du matin (heure algérienne) à Las Vegas est le combat de boxe le plus attendu de l'année, voire de la décennie, le plus controversé aussi. Le plus grand combat de tous les temps pour ses promoteurs, une farce sans précédent pour ses (nombreux) détracteurs, le choc entre la légende des rings Floyd Mayweather et la star des arts martiaux mixtes Conor McGregor à Las Vegas est le combat de boxe le plus attendu de l'année, voire de la décennie, le plus controversé aussi. A combat hors normes, récompense incroyable, improbable même: dans la sulfureuse capitale mondiale des casinos et du jeu, Mayweather ou McGregor mettra la main sur la «Money Belt», littéralement la ceinture d'argent, conçue spécialement pour l'événement. Cette ceinture, en cuir d'alligator, sertie de 3360 diamants, 600 saphirs et 300 émeraudes, ne sanctionne aucun titre officiel, mais elle est le symbole clinquant et décomplexé de ce combat qui pourrait être le plus rémunérateur de l'histoire. A défaut de «combat du siècle», label souvent utilisé et galvaudé en boxe, Mayweather - McGregor est sans doute le «spectacle du siècle». «C'est le plus grand événement jamais organisé dans l'histoire des sports de combats», assure Dana White, le grand patron de l'UFC, le principal organisateur de combats MMA. «Ce combat va être suivi dans un milliard de foyers à travers le monde», prédit-il. Car sur le papier, le duel qui se disputera sur un ring selon les règles de la boxe devant 20 000 spectateurs, est fascinant. D'un côté, Mayweather, l'un des meilleurs boxeurs de l'histoire, invaincu en 49 combats, record du légendaire Rocky Marciano égalé. De l'autre, McGregor, figure de proue des arts martiaux mixtes, cette discipline spectaculaire et violente - au point d'être interdite dans certains pays, dont la France, où tous les coups, ou presque, sont permis.Mais les puristes du noble art dénoncent une mascarade, la comparant volontiers au troisième épisode de la saga «Rocky» où Rocky Balboa, incarné par Sylvester Stallone, défie le Champion du monde de catch, le géant Thunderlips, sous les traits de Hulk Hogan. Même s'il n'a plus boxé en compétition depuis deux ans, Mayweather, 40 ans, doit théoriquement dominer sans mal McGregor qui disputera lui son premier... combat de boxe. A en croire Stephen Espinoza, le patron de la chaîne de télévision à la séance Showtime qui diffusera le combat aux Etats-Unis pour la modique somme de... 99,99 dollars (85 euros), c'est justement le déséquilibre des forces en présence qui suscite l'intérêt.Mayweather - McGregor est avant tout une histoire de gros sous et pourrait générer grâce à ses droits TV avec une diffusion prévue dans 200 pays et ses contrats de sponsoring, plus de 600 millions de dollars (508 millions d'euros) de recettes, dépassant celles du «combat du siècle» de mai 2015 entre Mayweather et Manny Pacquiao. C'est d'ailleurs pour toucher un dernier jackpot que Mayweather, surnommé «Money», est sorti de sa retraite, et a rapidement accepté de relever ce défi incongru. Aussi arrogants l'un que l'autre, ils s'en sont donnés à coeur joie en juillet lors d'une tournée de promotion internationale, suscitant malaise et controverse avec des sorties flirtant avec le racisme et l'homophobie. Pour leur dernière conférence de presse mercredi, Mayweather et McGregor sont restés cette fois dans la retenue, ce qui n'a pas empêché l'outsider irlandais, vainqueur de 21 de ses 24 combats MMA, d'assurer qu'il allait régler son compte au favori «en deux rounds». «Si je veux, je peux le 'finir'' en un round», a-t-il même assuré. «Cela fait 21 ans que je reçois des coups et je suis toujours là, c'est bien de donner des coups, il faut aussi savoir les encaisser», lui a répondu Mayweather.