Nos partis sont quasiment absents sur la scène politique nationale La scène politique nationale est censée être animée par des actions multiformes des partis politiques à l'aune des locales qui pointent à l'horizon. Seulement, les choses ne se présentent pas de la sorte. Le rendez-vous électoral des locales s'approche, il ne reste que deux mois pour que la messe soit dite. En politique, cette date est considérée comme très courte, si on se réfère à l'activité partisane qui devrait être enclenchée dans la perspective d'engranger plus d'assise populaire et d'ancrage sur le terrain. La somme des partis politiques qui pullulent théoriquement dans le pays, ne donne pas cette impression qui a trait à une espèce de dynamique politique en relation avec ce rendez-vous électoral des locales. Rien n'indique que la classe politique en général et les partis politiques en particulier investissent les différents segments de la société. Pour ainsi dire, l'anomie se fait sentir de façon manifeste et le figisme est la caractéristique la plus tangible de la vie politique nationale. La tradition dans ce genre de pratiques politiques exige que les partis doivent investir la société dans tous ses recoins, en adoptant des programmes politiques reflétant les grands axes de leur doctrine pour laquelle ils aspirent à atteindre le pouvoir. Les partis politiques algériens sombrent dans une léthargie ahurissante, la chose publique est réduite à quelque chose d'arlésien, dépourvue de manifestations qui puissent confirmer la dynamique sociale et politique de ces derniers. La scène politique nationale est censée être animée par des actions multiformes des partis politiques à l'aune des locales qui pointent à l'horizon. Seulement, les choses ne se présentent pas de la sorte, on ne voit pas une dynamique partisane à la rescousse des citoyens qui se débattent dans le dénuement quant à leur situation économique et sociale. On assiste plus à des scènes politiques consistant à faire de l'espace public en général un terrain politique où les partis l'investissent en ordonnant à leurs militants d'être plus près des citoyens livrés à eux-même sans un cadre politique susceptible de les canaliser si ce n'est cet instrument partisan et politique par excellence. Décidément, les partis politiques n'assument pas ce rôle, ils se confinent dans leurs sièges ou ils vaquent à leurs affaires sans se soucier outre mesure. On s'est habitué à des comportements politiques de beaucoup de partis politiques surtout qui se disent partis d'opposition, ils n'apparaissent que le jour d'une élection, quant à leur rôle qui est censé être exercé tout le temps et non pas occasionnellement. Ce qui est condamnable dans ce genre de comportements, c'est le fait de ne rien faire, c'est-à-dire, qu'ils n'assurent même leur rôle de partis politiques au service des citoyens dans le sens qu'il faut, qu'ils fassent preuve de mobilisation quotidienne autour des questions brûlantes qui taraudent l'esprit de toute la société. Nos partis sont quasiment absents sur la scène politique nationale, on ne les voit pas dans les grands débats, on ne le constate pas sur le terrain affichant des approches ou se battant avec le citoyen qui fait face à une véritable situation socio-économique faite d'érosion de son pouvoir d'achat et de cherté de la vie en général. Alors que les partis devraient assumer ce rôle en faveur du citoyen et faire en sorte à ce qu'il soit convaincu de la démarche qui lui sera proposée par ces partis. Nos partis politiques ne font pas dans la pédagogie et l'éducation politique, ne cherchent pas à être plus près des préoccupations des citoyens lambda, le plus important pour eux, c'est de préparer des listes électorales quand la saison des élections approche. On ne peut pas crier à la fraude électorale quand on déserte la scène politique et on ne réapparaît que le jour où le rendez-vous électoral pointe à l'horizon. Deux mois nous séparent des locales, ce rendez-vous n'a pas l'air du tout d'être un événement politique qui intéresse les partis. Ces derniers sont loin d'apporter leur contribution en ce qui concerne les préoccupations directes des citoyens dans les communes ou les wilayas auxquelles ils sont rattachés. On ne devient pas un parti opposant par la force de l'utilisation de la faconde et le bavardage politique. l'opposition est une forme d'appartenance à la société sur le plan des choix programmatiques dans le but de les proposer aux citoyens comme forme de solution aux problèmes économiques, sociaux et politiques auxquels est confronté le citoyen ordinaire. Cette logique partisane est absente chez nos partis politiques. Ces derniers font usage de discours, pour ne pas dire qu'il s'agit bel et bien de ratiocinage qui reste au demeurant sans effet quant à la résolution des problèmes du citoyens. Le drame dans lequel est empêtré le citoyen, c'est qu'il sait que la classe politique en place n'a plus du crédit à ses yeux de par le sentiment d'abandon qui le guette à cause des comportements qu'affichent les partis politiques à son égard. Un parti politique est un instrument pédagogique qui sert à élever la conscience des citoyens, et aussi aspirer à conquérir le pouvoir par la voie pacifique. Cette donne a changé, maintenant c'est la course vers les sièges des assemblées élues, que ce soit l'APN ou les APC. Il est temps que la norme prenne le dessus sur une situation politique qui ne présage pas du bon pour l'avenir de la classe politique dans le pays.