L'Algérie va continuer à souffrir des effets dévastateurs des essais nucléaires français pendant plusieurs décennies encore. Selon le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati, l'utilisation par la France de matières chimiques telles que le plutonium dans ses essais nucléaires a provoqué plusieurs pathologies, notamment des cancers de la peau, chez les populations des régions touchées par ces explosions nucléaires «barbares». Les effets dévastateurs des essais nucléaires, précise l'ingénieur nucléaire Amar Mansouri, ont également des effets sur la nature et l'environnement. L'expert a rappelé les principaux traités internationaux contre les essais nucléaires et les conférences et colloques organisés dans le cadre des efforts de sensibilisation de l'opinion publique. Le 13 février 1960, la France coloniale a procédé à un essai nucléaire de grande ampleur dans la région de Reggane, à 600 kilomètres au sud de Bechar. De 1961 à 1966, 13 essais nucléaires français souterrains furent effectués à In Aker. 42 000 Algériens ont trouvé la mort et des milliers d'autres ont été irradiés dans 17 essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1966.