L'unique but de Brahimi n'a pas suffi pour sauver les Verts A Lucas Alcaraz et au président de la FAF de revoir leurs copies respectives dans la perspective de redonner au football algérien la place qui lui sied. L'Algérie est éliminée du Mondial 2018 et le match de demain contre la Zambie ne serait que celui d'un sursaut d'orgueil, tout comme les autres matchs restants jusqu'au 6 novembre prochain. Suite à cette élimination, attendue d'ailleurs, les Algériens ne font plus confiance à cette sélection qui, de l'avis de tous est «vieillissante», surtout que les choix des derniers staffs techniques ont effacé toute concurrence qui a fait le bonheur de la majorité de ses joueurs sous l'ère Halilhodzic. Après trois matchs sous l'ère Alcaraz et le président Zetchi, les Verts n'ont vraiment pas convaincu leurs fans. Mieux encore, ils les ont bien déçus. Non pas parce que l'équipe a été battue (3-1) par la Zambie, mais surtout par les choix du sélectionneur Alcaraz et la manière de jouer des Verts. Les joueurs algériens semblaient avoir perdu toute initiative et toute volonté de retour aux avant-postes après le premier but inscrit en début de partie. Ce qui montre toute la fragilité de ce groupe qui avait l'air d'errer sur le terrain, sans «patron» ni organisation tactique! Certains ont été tellement déçus par les deux éliminations, celles du championnat d'Afrique des nations, avec la sélection des locaux éliminée par les Libyens et celle du Mondial 2018 pour songer au changement du staff technique. Or, il faut être très lucide dans ces moments difficiles et surtout ne pas oublier que l'objectif premier du sélectionneur Lucas Alcaraz n'était pas d'assurer une qualification au Mondial qui, d'ailleurs, a été largement compromise avant même sa venue à cause, surtout de l'instabilité de ce fameux staff technique des Verts! Lors de leur premières conférences de presse respectives, aussi bien pour le nouveau président de la FAF que pour le nouveau sélectionneur des Verts, l'objectif est d'aller au moins aux demi-finales de la CAN 2019. Il y a eu aussi l'idée de la qualification au CHAN et aller le plus loin possible dans les éliminatoires du Mondial. La disqualification des locaux est une première «leçon» qui n'a finalement pas bien été retenue par Alcaraz et son staff. Conséquence directe: l'élimination du Mondial. Il ne reste donc que la principale mission dont il a été investi et c'est la qualification à la prochaine CAN 2019. Et là, il faut savoir que les Verts doivent encore disputer cinq matchs de cette compétition pour assurer leur présence à la phase finale, prévue au Cameroun, si aucun changement ne survient concernant cette domiciliation d'ici à la prochaine réunion du comité exécutif de la CAF vers le milieu du mois en cours. Il y a donc lieu de revoir la composante des Verts dès le match en déplacement contre le Cameroun pour préparer la «nouvelle» sélection. Les Verts étant éliminés, il faut exploiter, les derniers matchs de ces qualifications, avec un nouvel état d'esprit et pourquoi pas, une sélection remodelée, au fur et à mesure. Car, question déséquilibre, elle l'est déjà et le match contre la Zambie en est la parfaite illustration. D'ailleurs, c'est avec une nouvelle jeune équipe zambienne remodelée que les Verts bien «expérimentés» ont été battus sévèrement. Il y a donc lieu de commencer dès maintenant à «rajeunir» cette sélection algérienne en incorporant des joueurs locaux qui s'adaptent mieux au jeu des Africains avec l'expérience au sein de leurs clubs respectifs. De plus, et c'est aussi d'importance, l'apport d'un coach algérien au sein du staff est indispensable. Avec un renouvellement de la sélection, les actuels cadres auront bien de la «concurrence» et on verra alors leurs vrais visages avec cette combativité et cette volonté qui permet de battre n'importe quelle équipe. A Alcaraz et au président de la FAF de revoir leurs copies respectives dans la perspective de redonner au football algérien la place qui lui sied. Il reste donc ce match de demain avec la même composante à Constantine face à la Zambie. Ensuite, et à partir d'octobre prochain date du prochain déplacement au Cameroun, Alcaraz et son staff auront donc à débuter leur «révolution» dans l'équipe. Le dernier match de ce groupe «B» du Mondial 2018 face au Nigeria aura lieu en Algérie au début du mois de novembre avant que le staff technique n'ait assez de temps pour réorganiser son groupe. L'Algérie prépare donc la CAN 2019 qu'elle a commencé par une victoire dans ce groupe «B» où elle avait battu en juin dernier, sous Alcaraz, le Togo difficilement (1-0). Ce fut le premier match d'Alcaraz avec les Verts. Il lui resterait cinq matchs de poule dès le mois de mars prochain. Le 23 mars précisément en déplacement contre la Gambie. Puis, le 5 septembre de l'année prochaine en Algérie face au Bénin, le 9 septembre 2018 face au Bénin à Cotonou avant le 12 octobre contre le Togo à Lomé et enfin le 9 novembre 2018 en Algérie face à la Gambie. A rappeler qu'après une journée de compétition, l'Algérie partage la première place du groupe avec le Bénin, vainqueur de la Gambie lors de le première journée. C'est donc un temps largement suffisant pour le coach Alcaraz afin de rectifier le tir et tenter la qualification à la phase finale d'abord avant la demi-finale comme objectif principal. Car, là, en cas d'échec, il n'est plus question d'y penser: Alcaraz quitterait les Verts et il le sait très bien...