La ministre de l'Education Toute une batterie de mesures sécuritaires est prise pour garantir la sécurité et la quiétude des citoyens. Ils seront plus de 9 millions d'élèves répartis sur 26.964 établissements scolaires à rejoindre demain les bancs de l'école à travers l'ensemble du territoire national, soit plus de 270.000 élèves de plus que l'année dernière. Au-delà des chiffres, c'est toute l'ambition d'une école moderne que poursuit la ministre de l'Education nationale, missionnée par le président de la République pour former des citoyens responsables et ouverts sur le monde. La tâche n'est certainement pas facile au vu des attaques répétées des milieux obscurantistes, que subit régulièrement Nouria Benghabrit, depuis son arrivée à la tête de l'institution éducative du pays. Le défi de cette rentrée n'est pas simplement matériel, puisqu'il est surtout question d'ancrer l'esprit des réformes dans un corps enseignant composé de plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires. Mais la mission reste possible, semble dire la ministre, qui parvient d'année en année à engranger des succès, tant pédagogiques qu'organisationnels. Pour cette rentrée, Nouria Benghabrit a choisi la ville de Ouargla pour donner le coup d'envoi officiel de la nouvelle année scolaire 2017-2018. Le cours inaugural de cette rentrée sera consacré à la citoyenneté environnementale. L'accent sera mis sur l'éducation comportementale, avec la contribution du ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, d'autant que le slogan choisi pour cette année scolaire est «Tous mobilisés pour une école citoyenne et de qualité». 4373.222 élèves sont attendus dans le primaire, 2820.172 dans le moyen et 1222.687 dans le secondaire. Pour ce qui est de l'encadrement pédagogique, la nouvelle année scolaire verra la mobilisation de 36.206 nouveaux enseignants, dont 26.197 enseignants issus de la plate-forme numérique, 10.009 enseignants admis lors du concours de recrutement de juin dernier, en sus d'enseignants diplômés des Ecoles normales supérieures et des enseignants titulaires. Au titre de la politique de l'Etat en matière de solidarité, la ministre de l'Education nationale a appelé au versement de la prime de scolarité de 3000 DA dans les délais, à l'ouverture des cantines scolaires et à une meilleure prise en charge des enfants aux besoins spécifiques. La rentrée scolaire 2017-2018 sera également marquée par l'amélioration des méthodes d'enseignement du deuxième palier des cycles primaire et moyen, à savoir 3e et 4e années primaires et 2ème et 3e années moyennes, outre la distribution de 70 millions de livres dont 40 millions nouveaux livres. Un Salon du livre scolaire sera organisé du 5 au 12 septembre à travers l'ensemble du territoire national. Le ministère de l'Education nationale s'emploiera au cours de cette année scolaire à garantir un enseignement de qualité tout en oeuvrant à «améliorer la maîtrise des langages fondamentaux au primaire, à revoir le système d'évaluation pédagogique outre la généralisation progressive de l'enseignement de tamazight, l'amélioration de la gouvernance dans le système scolaire en poursuivant la numérisation du secteur et la mise en oeuvre du programme national de formation en direction de tous les personnels». L'aspect sécuritaire n'est nullement occulté à l'occasion de cette rentrée sociale et scolaire. Toute une batterie de mesures sécuritaires est prise pour garantir la sécurité et la quiétude des citoyens. Des patrouilles pédestres et mobiles seront déployées près des établissements éducatifs que sont les écoles primaires, les lycées, les centres de formation professionnelle et les instituts, en plus de la mise en place de points de contrôle au niveau des routes menant vers ces établissements, assure la Gendarmerie nationale. L'année scolaire s'annonce donc cruciale pour la Première Dame de l'Education nationale qui a, à la veille de ce nouveau départ, tenu à rappeler aux acteurs du monde de l'éducation la fameuse charte d'éthique et les engagements des employés du secteur à atteindre une école de qualité. Un socle dont l'importance s'avère aujourd'hui déterminante, surtout que la rentrée sociale et scolaire a lieu cette année, dans une conjoncture financière difficile, exigeant «une mobilisation, une solidarité, une cohésion et un dialogue continu entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques pour faire face à la crise induite par la chute des prix du pétrole depuis plus de trois ans», comme rappelé par le président de la République dans son appel lancé le 20 août dernier à l'occasion de la célébration de la Journée du moudjahid. D'ores et déjà, toutes les revendications sociales des travailleurs ont été prises en charge, particulièrement celles à étendue nationale. Aussi, la nouvelle année scolaire se veut pédagogique en premier lieu et sera particulièrement marquée par la poursuite des améliorations dans le secteur, à travers la parution de nouveaux manuels scolaires. Point de place donc aux palabres et aux autres considérations idéologiques dont l'objectif mesquin consiste à détourner l'attention des vrais chantiers. Notamment celui des réformes. Forte de son partenariat avec les syndicats, Benghabrit saura certainement mener ces dernières à bon port. Au plus fort de l'été 2017 et alors que des piques lui étaient lancées, elle a toujours appelé à la protection de la scolarité des enfants. Loin d'être déstabilisée, Benghabrit, entreprend de plus belle, d'une main ferme, des réformes qui laissent bien des mécontents et autres frileux à toute forme d'école moderne sur le carreau.