Rolland Courbis a plusieurs fois déclaré que sa carrière sur un banc, comme entraîneur ou sélectionneur, n'était pas terminée. Sauf que son nom, comme souvent, circulerait pour prendre la tête de la sélection d'Algérie. Une rumeur dont Courbis s'amuse et s'agace car elle existe depuis plusieurs années et ne s'est jamais concrétisée... Dans «Le Vestiaire», sur SFR Sport, le Marseillais d'origine revient sur cette situation bizarre: «Sincèrement, cela fait 7 ans que mon nom circule, qu'il y a la possibilité d'aider l'Algérie à avoir de meilleurs résultats; et ils ont même hésité, à un moment, entre Vahid Halilhodiæ et moi. Mais ils ont pris Vahid et cela s'est bien passé, je ne sais pas si j'aurais fait mieux dans le cas où j'aurais été choisi... Mais aujourd'hui, je prends cela un peu à la plaisanterie, car quand mon nom circule pendant 7 ans sans que ça aboutisse... Il faut savoir que j'ai quand même ma petite personnalité, et j'ai déjà dit à mes amis algériens qu'ils ne sont pas les seuls à pouvoir être susceptibles. J'ai une affection - qui est réciproque - pour ce pays où j'ai eu le plaisir d'entraîner, j'ai déjà rencontré le président de la Fédération algérienne de football, monsieur Raouraoua, sans qu'on tombe d'accord sur une durée de contrat; car si j'y vais ce n'est pas pour 2 ou 3 mois mais pour faire quelque chose de sympa... Alors quand je vois, dernièrement, un Belge, un Serbe et Espagnol prendre le poste, moi je dis en rigolant que je ne parle pas ces langues! A la longue, je n'ai aucun regret, je le prends avec humour! Pourtant, moi qui viens de Marseille, l'Algérie est voisine, car seule la mer Méditerranée nous sépare... Mais bon, j'ai vu Christian Gourcuff avoir ce poste, un Breton; donc je me dis qu'il faudrait que je vienne de plus loin pour qu'on pense à moi (rire). Maintenant, si aujourd'hui on me le propose, j'y réfléchirai à deux fois: mais pas avant de dire «oui»; j'y réfléchirai à deux fois avant de dire... non''. Car ce petit jeu, arrivé à un moment, il ne marche pas dans un seul sens, il peut aussi marcher dans les deux (rire)! Je ne suis pas, non plus, à la disposition de messieurs les Algériens, si des fois ils pensent avoir besoin de moi. Ils savent qu'ils ont ma sympathie, mon affection, que je suis supporter de l'Algérie, mais ils ne veulent quand même pas que je les supplie? (...) L'Algérie devrait déjà faire le bon diagnostic pour espérer trouver les remèdes à ce que l'on peut considérer comme une maladie. Quand je regarde les matchs, il doit y avoir entre 70 et 85 mètres de distance entre les défenseurs et les attaquants! Je vois cela depuis 2 ou 3 ans... Leur 4-4-2 traditionnel, je ne le comprends pas. Ils devraient déjà penser à retrouver de la sérénité derrière, de la solidité, car à chaque attaque adverse tout le monde tremble de voir une occasion de but. Leur potentiel offensif est composé de 7 à 8 bons voire très bons joueurs, il y a presque l'embarras du choix, mais ils ont perdu confiance, totalement, et sont à côté du sujet. Contre la Zambie, ils perdent deux fois sans être plus faibles individuellement et collectivement, mais tous les joueurs - tous! - ont eu peur, ils étaient sans aucune confiance. Le contexte, l'atmosphère leur fait même rater un penalty, mais ça se sentait... Rien qu'à la tête du tireur! Le manque de confiance s'est refilé du gardien jusqu'à l'attaquant, comme un microbe. Personne ne se sentait costaud car ils n'ont pas su trouver la bonne organisation. C'est ça le plus important, c'est ça qui permet de bien jouer au football ensuite! Les gens à la tête de la sélection d'Algérie sont compétents, très passionnés et connaisseurs, et les entraîneurs mis en place sont bons et connaissent leur métier. Mais est-ce qu'ils ont été bien choisis par rapport au contexte de folie de ce pays? Quand je vois Christian Gourcuff échouer là-bas... Je me dis, sans lui enlever toutes ses qualités d'entraîneur, que c'est sa réussite qui aurait été surprenante. Il n'a pas du tout le profil pour réussir en Algérie! En Italie, en Espagne, oui, il pourrait réussir partout, mais pas du tout en Algérie!» Victime d'une fracture de la pommette Attal opéré avec succès Le latéral international algérien, Youcef Attal, a subi avec succès une intervention chirurgicale, avant-hier au service de chirurgie maxillo-faciale du CHU Mustapha-Pacha d'Alger, pour soigner la fracture qu'il a endurée au niveau de la pommette gauche lors d'un duel aérien, durant le match Algérie-Zambie (0-1), disputé mardi dernier à Constantine dans le cadre de la 4e journée (Gr.B) des qualifications du Mondial 2018, a rapporté hier la Fédération algérienne de football (FAF), sur son site officiel. «L'opération s'est déroulée sous anesthésie générale et la fracture, qui a engendré l'enfoncement de la pommette, a été réduite», a indiqué la FAF, ajoutant que le jeune joueur de 21 ans a quitté l'hôpital, sitôt les radiographies postopératoires réalisées et le succès de l'intervention confirmé. Le sociétaire du club Belge KV Courtrai, «suivra une période de convalescence, avec des contrôles ponctuels, au cours de laquelle il pourra s'entraîner en solo, avec néanmoins l'interdiction de participer aux duels et aux contacts physiques avec d'autres joueurs», ajoute la FAF. Prêté cet été pour une saison par son club le Paradou AC au KV Courtrai en Belgique, Attal a dû quitter le terrain à la 50e minute lors du match Algérie-Zambie, suite à un choc aérien avec un attaquant zambien. Il a été évacué juste après dans une ambulance pour des examens.