L'ex-joueur de l'OGC Nice espère revenir un jour en sélection Le jeune international algérien, Saïd Benrahma a rejoint cet été Châteauroux sous forme de prêt et a déjà inscrit deux buts sous ses nouvelles couleurs. L'attaquant prêté par Nice est une des belles révélations du secteur offensif de son club. Le jeune homme veut continuer à convaincre. «A Châteauroux, je vais penser football, manger football et travailler football.» C'est ce qu'avait déclaré Saïd Benrahma dans la presse, lors de son arrivée au mois de juillet dernier. Deux mois plus tard, force est de constater que le jeune attaquant prêté par l'OGC Nice à Châteauroux s'éclate. Le premier, lors de la journée inaugurale à Brest, Benrahma a marqué sur penalty et avait alors permis à Châteauroux de reprendre confiance, alors que son équipe était menée 2-0 à un quart d'heure de la fin pour finalement s'imposer en Bretagne (3-2). Le second but a aussi été le déclencheur de la victoire face à Quevilly-Rouen (3-2), vendredi dernier. Saïd Benrahma a, en effet, ouvert le score d'une belle frappe dès la vingtième minute. A seulement 22 ans, le natif de Aïn Témouchent peut déjà faire valoir son passé de joueur de Ligue 1. Arrivé en France il y a 10 ans de l'Algérie, ce dernier a débuté à Balma (Haute-Garonne) avant de rejoindre Colomiers où il se fait remarquer alors qu'il est surclassé en U19 nationaux. Convoité par Monaco, Bordeaux, Guingamp, Nantes et bien d'autres, Benrahma choisit finalement l'OGC Nice où officiait à l'époque un entraîneur qui donne leur chance aux jeunes, Claude Puel. «Et puis il y avait la Méditerranée», glisse l'Oranais. A Nice, Puel lui offre rapidement du temps de jeu. Il n'a pas encore 18 ans lorsqu'il foule ses premières pelouses de Ligue 1. «J'ai été appelé une première fois pour un match contre Guingamp mais ma première entrée en jeu c'était face à Toulouse, en 2013.» Quant aux blessures, il a contracté successivement une entorse à ses deux chevilles, conjuguée à la forte concurrence de l'élite et des choix de l'entraîneur font que Benrahma ne s'éternise pas sur la Côte d'Azur. Il est prêté à Angers en janvier 2016. «C'était mon premier prêt, j'avais envie d'acquérir du temps de jeu. Le bilan est mitigé mais j'ai retenu quelques bonnes leçons», livre le joueur avec un peu de recul. La saison dernière, c'est le Gazelec Ajaccio qui l'a accueilli en deuxième partie de saison, alors que Lucien Favre, le successeur de Puel à la tête des Aiglons, ne compte déjà plus sur lui. «Le coach de Nice jouait sans ailier, je n'avais pas le profil», souffle Saïd. De retour à Nice, l'été dernier, il a fallu prendre à nouveau le large. Direction Châteauroux. Choix qu'il ne regrette pas. «Le projet m'a plu d'emblée.» Sur le terrain, Saïd Benrahma apporte sa technique et sa percussion dans un secteur de jeu essentiel au bon rendement d'une équipe. «Je prends mon pied», assure l'international algérien. «Je suis entouré de joueurs de ballon, c'est plus facile. C'est ce que je cherchais, une équipe où je me sente bien afin de montrer toutes mes qualités. Mes buts? Oui, forcément, ça fait du bien au moral et au mental. C'est important aussi d'être décisif.» En sélection algérienne, appelé deux fois par Christian Gourcuff du temps où le Breton était sélectionneur, l'Oranais vit l'élimination des Verts du Mondial 2018 comme un crève-coeur. «Je suis dégoûté», souffle celui qui n'a pas participé à cette déroute. Il ajoute: «La sélection est un de mes objectifs, bien sûr, ça reste dans un coin de ma tête. Mais il faut déjà que je fasse de mon mieux en club.»