Exception faite de quelques titres, le manuel scolaire est disponible au niveau des établissements scolaires de la wilaya. C'est un staff directionnel des plus sereins, qui a reçu, hier, la presse locale pour un premier bilan de la rentrée scolaire, qui est déjà à son 21e jour. Le directeur de l'éducation, Badre Brahim, le secrétaire général Bezza Benmansour, et le chargé de communication Boualem Chouali, ont longuement détaillé, chiffres à l'appui, la situation actuelle du secteur, répondant implicitement à toutes les critiques relevées par-ci et par là. Le mouvement du personnel d'encadrement et d'enseignement a eu la part du lion au cours de cette conférence de presse, à côté bien évidemment des chiffres en relation avec les effectifs et les infrastructures, dont le tableau brossé atteste clairement du contraire de ce qui est rapporté sur les réseaux sociaux dans une wilaya fortement médiatisée. Dans son intervention, le premier responsable de la direction de l'éducation a jugé utile de donner un aperçu sur la situation pour pallier autant les structures, que les effectifs et organisation. Béjaïa compte 561 écoles primaires dont deux seront livrées à la fin du mois en cours. 88.962 élèves et 17.327 en cours préparatoire, soit un total de 106.289 élèves y suivent les cours à raison de 24 élèves par division et dans un système d'organisation soit en double vacation totale ou partielle. Il s'agit d'une couverture qui s'établit à 94%. L'enseignement de tamazighth est présent dans la totalité des établissements du secteur du primaire. Tamazighth est dispensée à presque 100% par quelque 5 384 enseignants, 501 écoles primaires dont 485 sont dotées de cantines scolaires dont 14 centrales. Dans le cycle moyen, la wilaya de Béjaïa compte 158 CEM où sont dispensés des cours aux 59.683 élèves dont 11 915 se préparent pour l'examen du brevet d'enseignement moyen. La langue tamazighe est enseignée à quelque 49 959 élèves, soit 84% de l'effectif total, qui bénéficie de 88 demi-pensions, 14 internats, 12 unités sanitaires, 11 salles de sports et 77 terrains. Le secondaire compte 64 lycées et un effectif de 31 729 élèves dont 11.801 sont inscrits à l'examen du bac. Ils sont encadrés par 3082 enseignants. La langue amazighe est suivie par 1256 groupes encadrés par 143 professeurs, soit une couverture de 50%. Au plan social, 6217 cartables relevant du quota de la wilaya, et 12.600 autres de la direction de l'éducation ont été distribués aux élèves nécessiteux. Quant à la prime de scolarité elle couvre quelque 71.000 élèves relevant des trois paliers. Revenant sur l'organisation pédagogique et le mouvement dans les circuits des enseignants et de l'administration, qui a fait couler beaucoup d'encre, le secrétaire général de la direction de l'éducation, Bezza Benmansour a fait part d'un mécanisme qui ne souffre d'aucune ambiguïté. Ce mécanisme basé sur le classement de chaque employé a permis d'effectuer un mouvement des plus justes. Et comme dans toutes les affectations du genre des mécontents existent, ne dépassant pas les 8% selon le SG de la DE, qui a indiqué que plus de 920 enseignants qui ont été recrutés à partir de la liste d'attente du concours de 2016, sachant que le primaire n'a pas été concerné par le concours de recrutement de l'année 2017, sont satisfaits de leurs affectations à hauteur de 92%/ au total. Ce sont donc quelque 1500 nouveaux enseignants qui ont été recrutés pour les trois paliers. Une première tranche de 275 enseignants reçus dans la cadre du concours de l'année en cours ont été placés depuis la rentrée, 120 autres seront affectés dès samedi prochain, soit un total de 395 enseignants. Le dossier des vacataires est totalement clos, indique Benmansour. Il en est de même pour les promotions de grades. En bref, la situation du secteur de l'éducation à Béjaïa n'est pas aussi sombre qu'elle a été présentée par les partenaires sociaux, qui, selon le conférencier, ont été reçus régulièrement. «Nous avons reçu au moins deux fois chaque syndicat depuis le début de l'année scolaire, sans compter les réceptions à leurs demandes», explique-t-on. «Nous avons le choix d'opter pour des décisions unilatérales avec ce que cela suppose comme conséquences ou d'engager un dialogue permanent avec un léger retard dont parle tout le monde en ce moment», a affirmé Bezza Benmansour précisant que «nous avons opté pour la deuxième solution car elle offre une visibilité et une stabilité garantissant une année scolaire sereine».