Le cosplay, l'attraction du fibda Le week-end a enregistré un taux de fréquentation assez appréciable ce qui n'était pas sans causer de longues files d'attente, chose à quoi les organisateurs devraient y remédier en ouvrant peut-être deux caisses au lieu d'une... Comme le veut la tradition, le Festival international de la bande dessinée d'Alger s'est clôturé samedi par la remise des prix, notamment par le jury national présidé par Jaoudet Gassouma et composé de Mahfoud Aïder, Arezki Larbi, Ahmed Haroun ndlr) à de nombreux lauréats jeunes Algériens qui se sont vu récompensés dans les différentes catégories, dont le Prix d'encouragement, jeune talent, espoir scolaire, Prix spécial encouragement TV5 Monde et le Prix d'excellence de l'Union européenne. Se déroulant sur deux espaces différents, le Palais de la culture et Riadh El Feth, le Fibda 2017 ayant mis la France comme pays d'honneur cette année a enregistré un taux de fréquentation bien élevé le vendredi et samedi derniers provoquant quelques inconvénients au niveau de l'entrée, notamment à Riadh El Feth qui ne bénéficia que d'une seule entrée. Sachant qu'il fallait faire la queue pour payer 300 DA pour l'adulte et 150 DA pour le moins jeune, l'attente pouvait être longue. Un point noir que les organisateurs devraient prendre en ligne de compte pour les prochaines éditions à venir. Aussi, l'opacité du programme pas assez communiqué au public a laissé place à un certain vide au niveau du Palais de la culture, malgré sa densité et celle des conférences notamment. Un point positif toutefois est venu égayer ce grand espace: le cosplay et son concours de déguisement destiné aux jeunes ainsi que le manga. Ce concours a suscité l'intérêt et l'engouement d'un grand nombre de jeunes parmi le public. En effet, outre les deux expositions de la France (pas très bien éclairées) et rencontres entre professionnels du 9e art, l'édition 2017 du Fibda a été marquée comme à son habitude par ce concours organisé par les éditions Z-Link et l'Onda. Plus de 60 cosplayeurs ont participé à l'édition 2017 du cosplay, a précisé Bénédicte Lallane, membre du jury présidé par le bédéiste Philipe Brocard, président du festival Lyon BD. Aussi si certains bédéistes ont pu tirer leurs épingles du jeu en réussissant à vendre tout au long de la semaine et à écouler leur bd au niveau de l'esplanade de Riadh El Feth, d'autres n'ont pu le faire au niveau du Palais de la culture et ont été quelques peu boudés, le public étant trop habitué à venir à l'Esplanade de Riadh El Feth pour rencontrer les bédéistes et se faire signer leurs ouvrages comme ce fut le cas avec les bédéistes de la maison d'édition Dalimen et d'autres Français de renom. Aussi, les ateliers de dessin au niveau de l'esplanade de Riadh El Feth n'ont pas désempli durant toute la période du Fibda. Côté jeune public, une activité bien didactique et ludique était organisée au sein du grand chapiteau de l'Esplanade de Riadh El Feth dans un des carrés consacrés aux enfants. L'activité en question animée par le comédien Julien Renon est la biblio-connexion. Il s'agit d'une bibliothèque numérique interactive. Ce dispositif de médiation littéraire, imaginé par le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, s'appuie sur le potentiel du numérique pour accompagner les jeunes vers la lecture. Les bandes dessinées qui constituent cette bibliothèque numérique hors normes se lisent sur un grand écran. Bras et jambes commandent le choix des livres, des versions et le déroulement de l'histoire. Cette animation a reçu le même impact ici au Fibda de la part des enfants algériens qu'en France s'est réjoui l'animateur de cette activité pas comme les autres, le comédien Julien Renon.