Le siège de l'OPEP à Vienne La réduction de leur offre aurait largement dépassé les 2 millions de barils par jour durant le mois de septembre dernier. Le baril ne fera probablement pas la sourde oreille à cette information. Le marché n'ayant pu la digérer car elle est tombée ce week-end. Cette hypothèse ne sera donc vérifiable qu'aujourd'hui. Les prix qui étaient portés par la conjoncture géopolitique ces derniers jours ne doivent rester insensibles au forcing de l'Opep pour rééquilibrer le marché. La réduction de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses «11 alliés» dont la Russie aurait largement dépassé les 2 millions de barils par jour durant le mois dernier. «En septembre 2017, l'Opep et ses partenaires ont atteint un excellent niveau de conformité de 120%, soit le niveau le plus élevé depuis le début de la déclaration de coopération», a indiqué dans un communiqué publié, le 21 octobre, le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'Opep et non-Opep (Jmmc). Ce taux «souligne à nouveau l'engagement résolu des pays producteurs participants à coopérer pour rééquilibrer le marché», a fait remarquer le Comité qui s'est déclaré «satisfait des résultats globaux et a encouragé tous les pays participants à poursuivre sur la voie de la conformité, au bénéfice des producteurs et des consommateurs». Les «traînards» ont été rappelés à l'ordre. «Bien que certains pays producteurs participants aient systématiquement dépassé leurs ajustements de production volontaires, d'autres doivent encore atteindre une conformité de 100%» souligne le communiqué. Cette remarque a déjà été adressée à la Libye et au Nigeria qui avaient augmenté leur production au point de perturber l'accord de la baisse de l'offre des pays Opep-non-Opep de 1,8 million de barils par jour qui a pour objectif de rééquilibrer le marché et de contribuer au redressement des prix. Ils devaient être rappelés à l'ordre incessamment si cela n'a pas déjà été fait. «Nous avons discuté avec eux, ils ont promis de remédier à la situation et j'irai dans ces pays pour parler avec leurs autorités si nous ne voyons pas les mesures correspondantes», avait prévenu le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh.sans citer nommément les «mauvais élèves» pointés du doigt. Le Jmmc a par ailleurs pris note des récents développements sur le marché et s'est dit «convaincu que le marché pétrolier allait dans la bonne voie en direction des objectifs de la déclaration de coopération. Les récentes révisions à la hausse de la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2017 et en 2018 témoignent de ces évolutions positives». «Toutes les options sont laissées ouvertes pour s'assurer que tous les efforts sont faits pour rééquilibrer le marché pour le bénéfice de tous», signale la même source. Rappelons que le 10 décembre 2016 l'Opep et d'autres pays producteurs hors Cartel avaient décidé de baisser leur offre de près de 1,8 million de barils par jour à partir du 1er janvier 2017. Pour accélérer la cadence, l'Arabie saoudite a décidé d'être sourcilleuse sur le niveau de sa production tout en annonçant une limitation prochaine de ses exportations. Le chef de file de l'Opep a promis de réduire son offre de 600.000b/j et a demandé à ses partenaires de serrer les vannes. Le leader du cartel a expliqué qu'avec la hausse de la demande intérieure attendue en août, ses exportations seraient limitées à 6,6 millions de barils par jour, contre plus de 7,2 millions certains mois de 2016. L'opep et ses alliés n'ont pas attendu la réunion du 29 novembre pour déminer le terrain. Le baril devrait poursuivre sa marche en avant.