Elle a insisté sur «le retrait du Code du travail et de la loi sur la santé et la libéralisation de la politique de l'emploi pour lutter contre le chômage». Il n'en fallait pas plus pour que Louisa Hanoune, réitère les principes fondamentaux et les valeurs politiques régissant sa formation, notamment en ce qui concerne la participation de la formation-guide dans les élections prévues pour le jeudi 23 novembre prochain. En entamant le périple de persuasion électorale à partir de la wilaya d'Oran, très précisément dans la salle omnisports d'Es Senia, elle a été directe dans son sujet en décortiquant la situation politique, économique et sociale qui prévaut dans le pays. Comme à son accoutumée, Louisa Hanoune est allée droit au but dans son sujet en affirmant d'emblée que le contexte politique actuel interpelle toutes les formations politiques à aller de l'avant, en prenant impérativement part dans les joutes des élections municipales pour faire face à ce qu'elle a qualifié «d'implication du pouvoir de l'argent dans l'exercice politique». Là est l'incontournable Louisa Hanoune au discours tout aussi incontournable et coutumier, en s'en prenant avec sa véhémence habituelle à l'oligarchie et le pouvoir de l'argent, tout en défendant les causes sociales, celles des prolétaires et la nécessité d'asseoir l'exercice politique salubre. C'est pourquoi elle accorde une importance capitale pour les élections des collectivités locales d'autant plus que, a-t-elle expliqué «la décision dans les APC et APW n'est pas entre les mains des élus locaux». Elle n'en revient pas dans ses dires en haussant le ton, tout en soulignant que «nous voulons nous mettre de la partie dans la gestion des affaires de la municipalité pour faire progresser le quotidien des citoyens et ne pas laisser ces institutions entre les mains de gens et groupes de pression locaux, (les lobbies Ndlr)». Oran, a-t-elle souligné à titre d'exemple, «souffre de la saignée du foncier». Pour Louisa Hanoune, le ton est à durcir la peau dans la revendication sociale et à l'acharnement des élus de son parti dans la défense de toutes les causes justes. Elle fera savoir davantage sans trop de fracas ni moins de bruit que le projet de son parti ouvrira le front des hostilités dans le cadre d'une opposition politique constructive, y compris dans les Assemblées locales et dénoncera toutes les inégalités dans la gestion suspicieuse des affaires de la cité, les APC. Devant un parterre composé de militants et sympathisants acquis aux principes du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a affirmé que «nous allons faire de la résistance et de l'opposition au niveau local et dénoncer les gestions douteuses». En ce sens, elle a invité les futurs élus à être «plus proches des citoyens, écouter et prendre en charge leurs préoccupations et revendications». Louisa Hanoune n'a pas omis au passage de vanter les mérites des candidats de son parti n'ayant eu, a-t-elle dit, aucun démêlé avec la justice ni n'ont été impliqués dans des affaires douteuses». Autrement dit, leur intégrité est reconnue. Pour Mme Hanoune «la proximité est un signe d'engagement auprès de la population qui fait la différence entre les vraies et les fausses promesses». D'autant plus que la majeure partie des municipalités se bat contre vents et marées pour leur développement, tout en continuant à faire face à la crise. La politique d'austérité transforme plusieurs communes en carapaces vides garantissant le minimum dans leur gestion. Soucieuse des résultats des urnes, Louisa Hanoune a été crédible en interpellant les pouvoirs publics les invitant à «garantir la transparence des prochaines élections locales». D'ailleurs, elle a précisé que «ce rendez-vous électoral est important pour le renforcement du processus démocratique en Algérie». Comme elle a déploré le fait que «certaines communes pâtissent de la politique d'austérité et de l'arrêt des projets», précisant que «plus de 1 000 communes sont confrontées à des difficultés financières». «Priver les élus de moyens financiers et de prérogatives est synonyme de destruction de la démocratie dans la commune», a-t-elle estimé. Au passage, Louisa Hanoune n'a pas omis d'évoquer la situation financière difficile qu'endurent les collectivités locales. «Les APC ne disposent pas de ressources nécessaires pour participer au développement local», a-t-elle indiqué. En chiffres, elle a avancé que l'Etat «a consacré un budget de 240 milliards de dinars aux APC dans la loi de finances 2018, alors que la dotation budgétaire des APC a diminué de 50% par rapport à 2017 et 2015». Dans ce sillage, elle a mis en exergue «les restrictions budgétaires qui touchent le volet fonctionnement de la LF 2018». La pasionaria a, dans un autre volet, ouvert la parenthèse en invoquant la révision de la loi régissant les APC et APW. «On se demande pourquoi, on doit attendre encore quatre ans pour réviser le Code communal et de wilaya? s'est demandé Louisa Hanoune. La secrétaire générale du Parti des travailleurs a, par ailleurs, appelé le gouvernement «à poursuivre la politique des investissements publics, à préserver le caractère social de l'Etat, face à la crise et à récupérer les moyens publics qui ont été dilapidés». Elle a souligné en ce sens que «la moralisation de l'activité économique et le bon exercice politique sont des facteurs qui favorisent la stabilité dans le pays». Louisa Hanoune n'a pas omis au passage de mettre l'accent sur «la nécessité du retrait du Code du travail et de la loi sur la santé et la libéralisation de la politique de l'emploi pour lutter contre le chômage». Pour le 23 novembre prochain, le PT entre en lice dans 520 communes et 40 wilayas. Un chiffre loin de l'ambition du parti qui a déposé au total 940 listes APC et 47 autres APW. C'est la raison pour laquelle Louisa Hanoune se dit souffrir et subir la douleur de l'administration qui a «rejeté les listes de candidatures sans motivations légales ni réellement palpables». «L'administration a été partiale en rejetant les listes du Parti des travailleurs», a-t-elle dénoncé.