La ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique Les affectations financières ouvertes au titre de l'année 2018 pour le secteur de la poste et des télécommunications ont atteint 2344644.000,00 DA contre 2432269.000,00 en 2017. Elle doit faire avec les moyens de bord. La ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Houda Imane Feraoun se retrouve avec des moyens financiers réduits pour gérer son programme pour l'année 2018. «Le budget de fonctionnement du secteur au titre de l'année 2018 a enregistré un net recul d'un taux de 3,60% par rapport à 2017», a affirmé la première responsable du secteur devant les membres de la commission parlementaire des finances et du budget dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2018. Les affectations financières ouvertes au titre de l'année 2018 ont atteint 2344644000,00 DA contre 2432269.000,00 en 2017. Une baisse qui est loin d'être insignifiante pour un secteur en pleine expansion. Cette question a, d'ailleurs, vivement interpellé les députés. Certains d'entre eux se sont interrogés sur les causes ayant induit le recul du budget de fonctionnement. Ils ont soutenu que le secteur a réalisé un «saut qualitatif». Même au titre du budget d'équipement, le secteur n'a pas été servi. La ministre a estimé que l'année 2018 n'a connu aucune opération d'équipement, mais une réévaluation de deux opérations relatives au secteur (infrastructures administratives) et il s'agit de deux sièges des directions de Chlef et Relizane. Ce secteur n'est pas le seul à avoir subi une baisse du budget. L'Education nationale est également concernée. Pour faire face à la crise et en vue de mieux rationaliser ses dépenses, le gouvernement a donc opté pour une réduction du budget de certains secteurs. Par ailleurs, la ministre a centré son intervention sur l'explication des dispositions contenues dans le projet de loi de finances 2018 relatives à la restructuration du compte d'affectation spécial (CAS) N 128-302 en introduisant des amendements sur les dispositions législatives qui régissent ce fonds, notamment les articles 126 et 127. «Il s'agit de procéder au changement de l'appellation du Fonds d'appropriation des usagers et du développement des TIC (Faudtic) en Fonds d'appropriation et de développement des TIC et redistribution du spectre des fréquences radioélectriques», a-t-elle précisé, et ce, conformément aux nouvelles missions assignées au ministère. Mme Feraoun a indiqué que les études dans ce domaine ont prouvé que l'exploitation du spectre des fréquences au niveau national n'est plus adaptée aux nouvelles recommandations de l'Union internationale des télécommunications (UIT), relatives aux réseaux des télécommunications à l'effet de «faire face à la technologie du haut débit et du très haut débit». Elle a estimé que la réhabilitation au niveau national est «très importante, car pouvant générer des avantages techniques et économiques». La ministre a plaidé pour la proposition de nouveaux textes de loi portant sur le «Fonds d'appropriation des usages et du développement des TIC et réhabilitation du spectre des fréquences radioélectriques». De leur part, les députés ont insisté sur l'importance de parvenir à des solutions aux problèmes des longues files d'attente au niveau des bureaux de poste à travers le territoire national et de régler le problème lié à la réduction du débit et à la coupure de la connexion à Internet. D'autres ont proposé l'insertion de travailleurs dans le secteur dans le cadre de contrats pré-emploi.