Les prix du pétrole ont évolué pratiquement tout le long des six premiers mois de l'année au-dessus des 50 dollars Elles sont passées à 1 121,3 milliards de dinars entre janvier et juin 2017 contre 883,14 milliards de dinars par rapport à la même période en 2016. La crise financière baisse d'intensité. Les prix du pétrole qui ont évolué pratiquement tout le long des six premiers mois de l'année au-dessus des 50 dollars ont servi d'amortisseur. Un prix de référence qui a aussi concouru à la confection de la loi de finances 2017. Ce niveau atteint par les cours de l'or noir a permis aux recettes fiscales de connaître un bond significatif de plus de 26%. «Les recettes de la fiscalité pétrolière effectivement réalisées au 1er semestre 2017 ont enregistré une hausse de près de 27% par rapport à la même période de 2016, tandis que les dépenses budgétaires ont connu une tendance baissière», a indiqué hier le ministère des Finances. Elles sont passées à 1121,3 milliards de dinars durant le premier semestre de l'année en cours contre 883,14 milliards de dinars par rapport à la même période de l'an dernier. «Entre janvier et fin juin 2017, les recettes fiscales pétrolières recouvrées ont augmenté à 1121,3 milliards de dinars contre 883,14 milliards de dinars sur la même période de 2016.» précise le document du département de Abderrahmane Raouïa répercuté par une dépêche de l'APS datée du 13 novembre. On n'en est qu'à la moitié du chemin: la loi de finances 2017 a tablé sur une fiscalité pétrolière annuelle de 2 200 milliards de dollars. Un objectif qui sera probablement atteint vu le rythme imposé par le baril actuellement. Les cours de l'or noir ont bondi aux niveaux qu'ils ont connus en juillet 2015 et comptent vraisemblablement vouloir demeurer sur cette dynamique. Les signes d'un rééquilibrage du marché sont manifestes. «L'Organisation des pays exportateurs de pétrole table désormais sur une hausse de la consommation d'or noir de 1,53 million de barils par jour (mbj) cette année à 96,94 mbj, contre 1,45 mbj auparavant» selon le dernier rapport mensuel de l'Opep consacré au marché. Autre signal positif pour le marché, les stocks commerciaux de l'Ocde, qui pèsent sur les cours de l'or noir, ont diminué à 2,985 millions de barils. Autant d'indices qui font croire que le baril évoluera largement au-dessus du prix qui a servi a élaborer la loi de finances 2017. Hier vers 14h15 à Alger, celui du Brent de la mer du Nord se négociait à 63,50 en hausse de 2 petits cents par rapport à la clôture de vendredi. Aux environs de 15h15, le baril de light sweet crude pour livraison en décembre, référence américaine du brut, gagnait quant à lui 14 cents et s'échangeait à 56,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Il est donc évident que les recettes fiscales pétrolières ne peuvent qu' «exploser» d'ici la fin de l'année avec des cours de l'or noir de cet ordre. Les ressources ordinaires n'attendront pas cette échéance pour réaliser un saut exceptionnel. Elles ont bondi de 75% entre le 1er janvier et le 31 juin 2017. Atteignant 2500,8 milliards de dinars au 1er semestre 2017 contre 1433,4 milliards de dinars au 1er semestre 2016. Parmi ses composantes les recettes fiscales ordinaires avec 1433,6 milliards de dinars contre 1335,8 milliards de dinars se taillent la part du lion. Suivent des recettes exceptionnelles et des recettes d'ordres, dons et legs qui totalisent 15 millions de DA contre 21 millions de DA. «Ainsi, les recettes budgétaires globales (fiscalité pétrolière et ressources ordinaires) effectivement réalisées ont atteint 3 622,05 mds DA contre 2316,6 mds DA, en hausse de plus de 56% entre les deux périodes de comparaison», soulignent les chiffres du ministère des Finances. Côté dépenses budgétaires effectivement engagées entre janvier et fin juin 2017, elles ont connu un recul de plus de 5% par rapport à la même période de 2016. Baissant à 3 876,5 milliards de dinars contre 4100,3 milliards de dinars avec un recul à la fois des dépenses de fonctionnement et celles d'équipement précise la même source.