Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les jeux en ligne ne sont pas anodins pour les enfants. En plus d'entraîner une totale dépendance de ceux qui y jouent, ils peuvent parfois conduire à la mort. C'est ce que témoigne le suicide par pendaison du petit Abderrahmane, 11 ans après avoir accepté le challenge du jeu «Blue Whale». Un drame qui a secoué la ville de Salah Bey dans la wilaya de Sétif, mercredi dernier. La victime était sagement à la maison en train de réviser ses cours en compagnie de sa soeur, quand soudain il lâche tous ses cahiers et sort de la pièce, raconte cette dernière. Un moment après, son aînée entre dans la seconde chambre et trouve le corps inanimé de son petit frère pendu à une corde. Son entourage n'avait pas compris les raisons qui l'ont poussé à accomplir un tel acte. Le jour suivant, les camarades de classes de Abderrahmane ont expliqué à sa famille que la victime s'était imposé le défi de jouer au jeu tristement connu de «la baleine bleue» et de se sortir indemne. Cela s'est confirmé après avoir fouillé sa tablette électronique. Très en vogue sur les réseaux sociaux, ce jeu morbide a déjà fait plusieurs morts dans le monde, il consiste à se donner la mort par pendaison ou se jeter du haut d'un pont ou d'un immeuble. Le jeu comporte 50 défis (un par jour), aussi inoffensifs que sinistres comme par exemple «se percer la main», «se réveiller à 4h20 pour regarder un film d'horreur». En dépit du grand risque qu'il représente, il est considéré comme le 5e site le plus populaire du monde. En Algérie, Abderrahmane est la première victime de ce «jeu».