Le secrétaire général du FLN a animé trois meetings dans les trois plus importantes wilayas du pays, après Alger «L'Algérie détient suffisamment d'argent pour honorer les salaires des employés», a précisé le secrétaire général du FLN, à partir de Constantine... Un autre clin d'oeil. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a réalisé un «bel exploit», au dernier virage de la campagne électorale. Et pour cause, en moins de deux jours, il a animé trois meetings dans les trois plus importantes wilayas du pays, après Alger. En marathonien de la politique, Ould Abbès a visité Constantine, Annaba et Oran. Dans la capitale de l'Est du pays, la ville de Abdelhamid Ibn Badis, le leader politique s'est exprimé devant pas moins de 1000 personnes au Palais de la culture Malek Haddad. Son meeting a eu un impact important sur le public venu en force l'écouter. En effet, le secrétaire général du FLN qui s'est donné une vive joie d'annoncer que «l'Algérie possède suffisamment d'argent pour honorer les salaires des employés», voulait être rassurant. Il a d'ailleurs ajouté: «On n'est pas là pour faire peur au peuple et l'Algérie va bien.» Concernant les élections locales, le patron du FLN est sûr de la victoire, annonçant que «pour la première fois le FLN présente des listes dans toutes les wilayas, composées de 65% de diplômés universitaires et de 70% de jeunes». Pour le secrétaire général du FLN, c'est le «new look du parti». A ce même propos, il a ajouté que le FLN a présenté dans ses listes 11.000 femmes. «Cela est un devoir pour nous», a-t-il indiqué. Pour lui, un pays se construit sur une base et la base de chaque pays c'est la commune, d'où l'importance de ces élections auxquelles il convie ses partisans et les militants à y prendre part. La veille, à Annaba, le secrétaire général du vieux parti s'est intéressé à l'histoire du FLN et son enracinement dans l'identité nationale. Djamel Ould Abbès a invité son auditoire à faire un voyage dans le temps, un flash-back sur la base de l'Est du pays. L'orateur a enchaîné les hommages aux moudjahidine de la région de Arris, Kentour et Annaba entre autres. «Les populations de l'Est de l'Algérie dévoués à la cause de leur patrie ont formé une base devenue la matrice qui a forgé ces hommes qui ont sacrifié leur vie sous la bannière du FLN pour libérer le pays et lui restituer son indépendance», a-t-il déclaré. Confiant du choix des candidats retenus pour cette course, le SG du vieux parti a fait savoir que c'est tout le FLN qui s'engage derrière eux, comptant surtout sur le soutien des militants. «Le travail du militant consiste à soutenir la liste des candidats, en dépit des divergences, conflits et autres», s'est-il adressé à la base militante de sa formation. A Oran, il a rappelé que le Front de Libération nationale, qui s'est taillé la majorité lors des législatives, reviendra à la charge en raflant la majeure partie des municipalités lors des locales qui se tiendront durant la journée du 23 novembre. Plus que convaincu du réservoir électoral acquis à l'ex-parti unique, Ould Abbès n'a pas fait dans l'amalgame cette fois-ci en ne critiquant pas les partis rivaux du FLN, mais il a toutefois plaidé pour un vote massif au profit du parti qu'il guide. D'autant plus, a-t-il souligné, que «le Front de Libération nationale est le meilleur parti si l'on prend en compte les changements opérés, depuis les dernières législatives, dans la présentation des candidats aux différents élections». «Nos candidats sont, d'ailleurs et dans leur majeure partie, constitués de jeunes et compétents», a-t-il paraphrasé, en faisant l'éloge des postulants de son parti. Pour Djamel Ould Abbès, plusieurs atouts plaident pour ce qu'il a qualifié d'«évidence incontournable», ou encore ce qu'il a appelé «la réussite du parti dans ces locales». Le FLN est, selon son secrétaire général, le parti de tous les Algériens, d'où le vote en force de ces derniers au profit du Front de Libération nationale. D'ailleurs, il a écarté, de bout en bout, le fait que les électeurs boudent les urnes, du fait que les élections locales sont, selon lui, une occasion d'élire des cadres compétents devant prendre en main la gestion des affaires de la municipalité. A la faveur du meeting d'hier, la campagne électorale, qui a été marquée par les sorties des chefs des partis et l'utilisation des grosses cylindrées, est pratiquement clôturée bien avant l'heure, laissant donc place aux tractations de dernière minute et les jeux des salons feutrés, des rencontres secrètes, la guerre en sourdine et les revirements des uns contre les autres ainsi que les positions à prendre par d'autres, mais surtout convaincre la masse silencieuse, les indécis devant se démarquer, même en douceur. Ne dit-on pas qu'en politique tous les coups sont permis? La guerre de tranchées n'est qu'à ses débuts, en attendant le Jour «J», le 23 novembre!