Plusieurs ONG ont plaidé pour une réglementation rapide des armements létaux autonomes, également appelés «robots tueurs», alors que l'ONU vient d'achever ses premières discussions officielles sur le sujet à Genève. «Mesdames et Messieurs, j'ai une nouvelle pour vous: les robots n'ont pas pris le contrôle du monde (...) les humains restent aux commandes», a ironisé devant la presse Amandeep Gill, le diplomate indien qui présidait cette première conférence, répondant aux critiques sur la lenteur de la prise en compte des enjeux liés à ces armes. Les systèmes d'armement automatisés ont la capacité d'identifier et d'éliminer des cibles sans qu'une action humaine soit nécessaire et ils devraient prochainement être opérationnels sur les champs de bataille, selon des experts. La Conférence du désarmement, l'instance de l'ONU qui siège à Genève et mène depuis 1979 les négociations dans ce domaine, a réuni une commission spécialisée sur ce sujet réunissant des représentants d'environ 100 pays, experts et ONG pour de premiers échanges pendant cinq jours.