Parce que le projet est structurant et peut participer concrètement à un essor économique de la wilaya de Bouira, l'exécutif a réservé son conseil au projet de dédoublement de la voie ferrée électrifiée entre Bouira et Bordj Bou Arréridj. Les présents, dont les représentants de l'Anesrif, se sont penchés sur la phase étude confiée au groupement Ccecc-Ozgun depuis le 6 novembre 2016 et ce pour une durée de 12 mois. Ouvrant la séance, le wali a mis en exergue l'impact économique et social de ce projet structurant, générateur de postes d'emploi et de richesse, tout en se félicitant de la situation géostratégique de la wilaya qui la place au coeur des échanges commerciaux dont le rythme et le volume vont exploser grâce à ce faramineux projet d'investissement. Parmi les points débattus et mis en évidence, figure la pose préalable du tracé, la levée des réserves et la finalisation des études de l'avant-projet enrichi, ainsi que le dépôt des dossiers relatifs aux démarches administratives auprès des autorités avant le démarrage des études d'exécution et la préparation des marchés d'application et des cahiers des charges. Long de 162,12 km linéaire, le projet est délimité par le PK0-688 (gare de Bordj Bou Arréridj) à l'est et le PK161-428 (entrée du tunnel de Thenia) dans la wilaya de Boumerdès. Concernant la wilaya de Bouira, le projet a été confronté à une multitude de réserves et qui se rapportent à la nature agricole et oléicole (terres à haute valeur agricole, vergers oléicoles), au passage de l'oléoduc et la ligne HT dans la circonscription de Béni Mansour et la vallée irriguée du Sahel. Plus au nord-ouest, dans la région de Lakhdaria, le viaduc de Aomar (2 km) et l'instabilité des sols sont les deux contraintes rencontrées par le tracé. D'autres entraves comme la proximité d'une usine, la pénétrante Tizi Ouzou Bouira... sont considérées dans les solutions techniques prévues dans le déplacement du tracé. Cette réunion s'inscrit dans la continuité des consultations qui accompagneront les études jusqu'à leur phase finale. Elle a permis au conseil de wilaya de donner son approbation et au groupement et à l'Ansrif d'apporter les correctifs nécessaires, conformément aux conclusions retenues à l'issue de cette réunion. Lors de la même rencontre, la DTP a présenté un rapport relatif à cinq projets structurants et d'envergure nationale à l'image des 95 km de l'autoroute Est-Ouest qu'empruntent en moyenne 45 000 usagers par jour. Pour sa mise en conformité et aux normes internationales, cet axe autoroutier comprend six gares de péage, deux centres d'entretien et d'exploitation à Ahnif et à Djebahia, six aires de repos et six échangeurs. Le point noir demeure la mise à niveau entre Lakhdaria et Bouira qui aura coûté au Trésor public la somme de 13 milliards 500 millions de dinars. La date de livraison continue à s'étirer dans le temps. D'après le DTP, la date retenue cette fois est le mois de mai 2018. La directrice centrale de l'ADA (Agence des autoroutes), répondant à l'inquiétude exprimée par le wali au sujet du problème posé par l'absence des joints de la chaussée, a tenu à rassurer en rappelant qu'il s'agit de matériel d'importation et que leur acquisition a été envisagée. Selon le wali, qui est revenu sur le sujet, tous les désagréments causés sur ce tronçon viennent de là et, par conséquent, il a plaidé pour une solution définitive. Poursuivant son exposé autour des cinq projets structurants, le DTP, Ouaddah, a indiqué que les travaux concernant la section de Bouira sur la pénétrante de Béjaïa sont achevés, à part quelques petits travaux qui restent et qui eux ont trait aux réseaux téléphoniques et de gaz. Longue de 13,7km sur 58 km, longueur de la pénétrante, avec un échangeur à Ath Mansour, elle nécessite un montant de 100 millions de dinars. Pour ce reste à réaliser, il a fait savoir que les crédits de payement sont disponibles pour leur prise en charge. Au sujet de la pénétrante de Tizi Ouzou, le projet au niveau de Djebahia, lancé en mars 2014, et confié à un groupe algéro-turc comprend un tracé de 48 km, dont 25 km de routes secondaires, 37 ouvrages d'art, dont 21 viaducs, deux tunnels longs de 1 660m et huit échangeurs dénivelés. Sa livraison est prévue en mars 2019, avec un délai de 60 mois. Abordant le projet du dédoublement du CW127 reliant Bouira à Sour El Ghozlane sur une longueur de 13 km, le DTP a annoncé que sa livraison est prévue pour septembre 2018. D'un montant de 5350 milliards de dinars, il comporte neuf ouvrages d'art, 3 dalots et trois échangeurs. Enfin ce fut au tour du projet d'évitement de la ville de Bouira par l'Est d'être débattu au cours de cette réunion. Long sur 10 km, il a coûté au Trésor public la somme de 270 milliards de dinars, avec quatre ouvrages d'art, 10 échangeurs en lien avec la RN33, trois giratoires, dont deux avec la RN5 et le troisième avec le chemin communal existant à ce niveau. Pour plus de rapidité dans la réalisation, le projet a été scindé en plusieurs lots. Disposant d'un délai de 32 mois, sa livraison est attendue en septembre 2018. Parmi les contraintes levées, figure le relogement des sept familles nomades installées dans le périmètre du projet.