Un dispositif qui va donner la possibilité au citoyen de faire valoir son point de vue sur le droit, par rapport à la Constitution. L'article 188 de la Constitution amendé en 2016 et donnant «la possibilité au citoyen de faire valoir son point de vue sur le droit, par rapport à la Constitution» a été salué par le président du Conseil constitutionnel français, Laurent Fabius. Ce dernier qui s'exprimait à l'issue de son entretien avec le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, à l'occasion de la 2e Conférence internationale de la juridiction constitutionnelle africaine a indiqué que ce dispositif va donner «la possibilité au citoyen de faire valoir son point de vue sur le droit, par rapport à la Constitution». Et de considérer cette mesure comme «une possibilité de plus en plus ouverte pour le citoyen qui lui permettra de dire que telle loi pose un problème au regard de la Constitution». Abordant son audience avec Mourad Medelci, Laurent Fabius a précisé avoir «discuté des expériences communes et de l'ouverture de cette nouvelle possibilité pour le citoyen en Algérie et en France», qualifiant, par ailleurs, d'«absolument excellentes» les relations entre les Conseils constitutionnels des deux pays. Il a, par ailleurs, évoqué «l'amitié» qui le lie à Medelci, pour avoir tous deux été, par le passé, à la tête de la diplomatie de leurs pays respectifs, avant de souligner que les relations entre l'Algérie et la France sont «vraiment tout à fait exemplaires». Notant que la visite de son hôte est la seconde du genre en Algérie, Medelci a déclaré, de son côté, «avoir opté pour l'association des institutions non-africaines à cette rencontre, dont le Conseil constitutionnel français», lequel, a-t-il poursuivi, entretient des «liens anciens» et un «programme de coopération» avec l'institution algérienne. «L'expérience française est leader. Nous pouvons nous en inspirer pour puiser quelques dossiers nous permettant d'appliquer l'article 188 de la Constitution amendée qui représente un nouveau pilier pour sa protection», a-t-il ajouté. Fabius est en Algérie à l'invitation de Medelci, dans le cadre de la Conférence internationale sur le thème «Accès des particuliers à la justice constitutionnelle» qui se tient à Alger du 25 au 27 novembre, et qu'il a qualifiée d'«importante».